La persécution des coptes après la conquête arabe
Auteur: Dr. Ahmed Subhy Mansour
Traduit par: Ahmed Fathy
à propos de ce livre:
Ce livre est une recherche sur la persécution des coptes en Egypte après la conquête arabe, considérée par certains historiens comme la conquête «islamique», dans un aperçu historique et également dans une vision coraniste.
Table des matières:
Avant-propos
Introduction
Chapitre I: La position de l'islam concernant la persécution des non-musulmans
Chapitre II: Le début de la persécution des coptes à l'ère des quatre califes pré-omayyedes
Chapitre III: Persécution des coptes et discrimination raciale commise par les califes omeyyades
Chapitre IV: La persécution des coptes après l'ère omeyyade:
Chapitre V: Les coptes à l'époque mamelouke:
Conclusion
Avant-propos
L'histoire de l'écriture de cette recherche:
1- Au cours de la période 1977-1980, nous avons mené une lutte acharnée contre les cheikhs de l'Université Al-Azhar au Caire, en Egypte. Ils nous ont demandé de changer radicalement notre thèse de doctorat, car elle révèle des faits qu'ils n'ont jamais voulu montrer au monde entier. Nous avons insisté sur exposer et souligner ces faits afin de discuter de ce qui est réduit au silence pendant des siècles dans le cadre de nos efforts pour lancer la réforme religieuse requise. Parmi les points qui ont suscité la colère des cheikhs azharites, il y avait un chapitre de notre thèse de doctorat sur le fanatisme religieux contre les coptes égyptiens pendant la période mamelouke, un type de fanatisme et d'extrémisme propagé par les cheikhs soufis de haut rang. Après de longues luttes et de longues querelles, les cheikhs azharites et nous-mêmes sommes parvenus à un accord au cours de l'été 1980; les deux tiers de notre thèse ont été omis. Les parties omises étaient deux grandes parties sur l'influence négative du soufisme sur la vie religieuse en Egypte pendant la période mamelouke. Les parties épargnées de l'omission portaient sur l'influence négative du soufisme sur les aspects sociaux, politiques et scientifiques, entre autres. Conformément à cet accord, le chapitre sur le fanatisme religieux a été omis parce qu'il se situait dans la partie omise relative à l'influence négative du soufisme sur la vie religieuse; pourtant, à l'insu des cheikhs azharites (c.-à-d., ni vu ni connu), nous avons conservé ce chapitre en réarrangeant les passages du chapitre sur l'influence négative du soufisme sur la vie politique à l'époque mamelouke en Egypte, afin de inclure le chapitre sur le fanatisme religieux et sur la façon dont les coptes étaient persécutés en raison directe des relations politiques entre les cheikhs soufis et les sultans mamelouks. Ainsi, nous avons réussi à duper les cheikhs azharites ignorants qui ne lisaient jamais et quand ils lisaient rarement, ils ne comprenaient jamais.
2- Dans le tout premier livre écrit par nous et publié en 1982, intitulé "Al-Sayyid Al-Badawi entre la réalité et la légende", nous avons inclus des parties non omises de notre thèse de doctorat, notamment sur le complot d'Al-Ahmadiyya Ordre des cheikhs soufis d'incendier toutes les églises égyptiennes simultanément le même jour. Nous avons été le premier chercheur à dévoiler cette atrocité historique et à effectuer des recherches approfondies au département d'histoire de l'Université Al-Azhar. Nos résultats de recherche ont donné un autre résultat étonnant. Nous avons été le premier chercheur à découvrir le conspirateur qui avait planifié une telle atrocité, qui n’était jamais inconnu des autorités mamelouks de l’époque. Ce criminel était à la tête d'une organisation chiite secrète qui souhaitait accéder au pouvoir en Egypte et renverser le califat des Mamelouk pour rétablir le régime fatimide chiite. Ce criminel était Al-Sayed Al-Badawi lui-même, le célèbre saint / dieu soufi vénéré sur son mausolée / tombeau dans une mosquée portant son nom en Tanta, une ville égyptienne. Lorsque de nombreux projets visant à renverser le sultanat mamelouk ont échoué, les partisans de l'ordre soufi Al-Sayed Al-Badawi de Al-Ahmadiyya ont tenté de se venger en tentant de mettre le feu à toutes les églises égyptiennes de toutes les villes en même temps afin de s'assurer que l’Etat égyptien s'effondrerait intérieurement par les bouleversements. Cependant, ce complot diabolique a échoué.
3- En 1984, nous avons décidé d'enseigner à nos étudiants de l'Université Al-Azhar plusieurs livres que nous avons écrits. Le plus important d'entre eux était notre livre intitulé "La personnalité de l’Egypte après la conquête arabe". Dans ce livre, un chapitre est consacré à la persécution des coptes égyptiens après la conquête arabe de l'Egypte et à la manière dont l'islam est innocent de ce crime. Ce livre était unique en son genre. le tout premier et dernier livre enseigné à l’Université Al-Azhar présentant des faits silencieux qui n’ont jamais été abordés auparavant, montrant que la persécution est une contradiction de l’islam réel; c’est-à-dire, le Coran seul.
4- Au moment où nous avons écrit ce livre, nous n’avions encore rencontré aucun égyptien copte; nous avions l'habitude de ne rencontrer que des amis azharites et ruraux. Ainsi, nous sommes restés loin des égyptiens coptes tout en défendant leurs droits de citoyenneté, même après avoir démissionné de notre poste de professeur à l'Université Al-Azhar, jusqu'à ce que nous ayons rencontré le grand penseur Farag Fouda (assassiné par des terroristes wahhabites au Caire, en Egypte, en 1992), qui nous a présenté de nombreux coptes; jusqu'à présent, beaucoup d'entre eux étaient encore de chers amis, et certains étaient des fanatiques que nous aurions souhaité ne jamais rencontrer, mais nous avons senti que leur fanatisme était dû à la persécution et à la discrimination dont ils ont été victimes en Egypte, et nous les avons plaints du fond du cœur.
5- Lorsque les terroristes diaboliques wahhabites ont commis de nombreux crimes d'assassinat de Coptes en Haute-Egypte et ailleurs en Egypte au cours des années 1990, nous nous sommes joints à un groupe de nobles égyptiens qui ont formé ce qu'on a appelé le Front populaire de lutte contre le terrorisme. Nous étions le consultant intellectuel de ce front pour les affaires religieuses. Ce front avait exercé une certaine influence à l'époque, et l'Etat égyptien s'est mobilisé pour faire face à l'extrémisme des fanatiques dans les zones rurales, les bidonvilles du Caire et les quartiers plus pauvres, ainsi que dans les villages de Haute-Egypte. Par conséquent, les membres de ce front, y compris nous-mêmes, avaient l'habitude de se rendre dans les foyers d'extrémisme terroriste wahhabites dans de telles régions d'Egypte pour rendre visite aux victimes dans les hôpitaux et les maisons et dénoncer les criminels lors de réunions et de conférences ouvertes avec les villageois et les citadins. En revanche, à l'époque, les fonctionnaires et les journalistes du gouvernement sont restés dans leurs bureaux climatisés, refusant de nous rejoindre. Même certains de ces journalistes ont commencé à écrire des articles pour flatter les gens wahhabites (c.-à-d., les membres terroristes du Frères et les Salafistes) comme les prétendus prochains dirigeants d'Egypte! De tels hypocrites voulaient conserver leurs postes de haut rang! Honte à eux! Lorsque le tyran Moubarak a estimé qu'il pourrait plus tard gérer seul les affaires sans l'aide du front, il a rejeté notre travail volontaire et nous a empêchés de continuer. Quand le front a demandé à pouvoir continuer à faire face contre le fanatisme et l'extrémisme, après de nombreux attentats terroristes wahhabites, le tyran Moubarak a dévoilé ses crocs pour nous terroriser et le front a été dissout, car ses membres craignaient d'être incarcérés et beaucoup d'entre eux ont déjà eu le goût de l'incarcération. En ce qui nous concerne, nous avons poursuivi notre projet pacifique d’illumination intellectuelle au sein de la Société égyptienne des Lumières, puis au sein du Centre Ibn Khaldoun, basé au Caire, dans son forum hebdomadaire, ainsi que dans des articles mensuels et hebdomadaires de nombreux journaux égyptiens.
6- Plus tard, nous avons eu l'idée de former une conférence islamique inter-égyptienne pour discuter ouvertement du problème de la persécution des coptes dans le cadre d'une vision coraniste dans les locaux du Centre Ibn Khaldoun ou de l'Organisation égyptienne des droits de l'homme. Nous avons rédigé une recherche sur ce sujet et proposé l’idée à un célèbre journaliste copte, un de mes amis; pourtant, il a volé notre idée et l'a attribué à lui-même! Cet 'ami' a tenu une conférence et a réuni tant de citoyens coptes riches pour prononcer leurs discours et nous a invités en tant que seul participant musulman; il n'a invité aucun autre penseur éclairé musulman! Le seul document de recherche lu à haute voix dans le cadre de cette "conférence" était le nôtre, mais ils n'en ont jamais discuté; chaque orateur a plutôt parlé d'autres choses, et il a totalement ignoré notre document de recherche qui n'a jamais été publié à l'époque, bien que ce fût le fondement d'une telle conférence dont la presse n'a jamais entendu parler. Le seul «gagnant» dans cette mascarade était le journaliste copte qui avait recueilli beaucoup d’argent auprès de tous les participants. Cette «conférence sur l’appel à la réforme» tant espérée a malheureusement été transformée en un simple rassemblement pour bavarder.
7- Une fois à la maison, nous avons analysé toute la nuit ce qui vient de se passer à une telle mascarade; notre seul espoir était de faire prendre conscience de la nécessité vitale d'une réforme de l'intérieur et de l'unique source de l'islam (c.-à-d., le Coran), car le problème réside dans la pensée terroriste wahhabite / salafiste qui élève à tort le drapeau de l'islam pour pouvoir commettre descrimes odieux, comme nous l'avons prouvé dans notre recherche. Cet article fournit une base pour discuter de nombreux sujets sur ce sujet par des penseurs musulmans qui ignorent et négligent parfois de nombreux faits; en effet, ils doivent souligner de tels faits, cela aurait permis à l'Egypte d'écraser et de vaincre le terrorisme religieux et de mettre fin à la persécution des coptes par les fanatiques. Nous avons continué à nous demander cette nuit-là: pourquoi les gens ignorent et abandonnent nos efforts pour une réforme pacifique?! A l'époque, nous étions presque le seul penseur à défendre les coptes sans faire de ce djihad intellectuel et pacifique un moyen d'obtenir de l'argent; nous avons défendu les coptes avant d'en connaître beaucoup et de gagner l'animosité des amis azharites qui nous ont contrariés à cause de cela; et malheureusement, aucun citoyen copte ne nous a aidés à l'époque.
8- Finalement, la vérité nous est apparue; involontairement, notre recherche et nos articles sur la persécution des coptes ont été fondés sur notre défense de notre religion (c.-à-d., le coranisme). Cela a obligé toutes les parties concernées à nous ignorer et à nous négliger exprès; nous avons attaqué les extrémistes wahhabites et coptes et les bigots pour défendre à la fois les véritables victimes de l’islam et les coptes, et la plupart des gens n’aiment pas cela. Tout d'abord, les fanatiques coptes nous haïssaient parce que nous parlerions du Coran et critiquerions les traditions des 'musulmans' tout en prouvant leur contradiction avec le Coran, alors que ces fanatiques coptes désirent que l'islam soit accusé de terrorisme; ils nous haïssaient pour avoir tracé une ligne de démarcation ou une barrière entre l'islam et le comportement agressif des Sunnites wahhabites et entre les musulmans éclairés et les extrémistes. Ainsi, ces fanatiques coptes ne sont pas différents des extrémistes terroristes wahhabites par leur animosité et leur haine profondément ancrée du coran et de notre personne. Deuxièmement, les fanatiques wahhabites souhaitaient nous faire taire à jamais et les autorités de L'Arabie saoudite ont exhorté Moubarak à persécuter et à incarcérer notre personne et plusieurs coranistes. Nous avons donc compris que ceux qui font l'histoire dans la vie réelle sont les non-extrémistes et les non-fanatiques. A notre époque moderne, il n'y a plus de place pour le fanatisme, la bigoterie et l'extrémisme. Nous comprenons l’existence du fanatisme et de l’animosité coptes à l’égard de ce qu’ils considèrent comme «l’islam», et soulignons qu’il existe de nombreux nobles coptes (que nous ne pouvons pas citer tous leurs noms ici) qui savent que l’islam n’a rien à voir avec la persécution et l’oppression des coptes et que leur mémoire reste dans notre cœur alors que nous vivons maintenant en Occident, loin de l’Egypte. Nous présentons nos excuses aux lecteurs pour cette longue préface à cette recherche que nous avons rédigé il y a plus de vingt ans, mais il reste lisible, vrai et contemporain.
Signature:
Dr. Ahmed Subhy Mansour
Mai 2005, Springfield, La Virginie, Etats-Unis
Introduction:
"Bientôt vous vous rappellerez ce que je vous dis; et je confie mon sort à Allah. Allah est, certes, Clairvoyant sur les serviteurs." (40:44).
Il s'agit d'une recherche sur la persécution des coptes en Egypte après la conquête arabe, et comprend les parties suivantes:
Premièrement: la position de l'islam concernant la persécution des non-musulmans
Deuxièmement: le début de la persécution des coptes à l'ère des quatre califes pré-omeyyades
Troisièmement: la persécution des coptes et la discrimination raciale commise par les califes omeyyades
Quatrièmement: La persécution des coptes après l'ère omeyyade
Nous nous concentrons ici sur la persécution subie par les coptes après la conquête de l'Egypte par les Arabes et les racines religieuses et historiques de cette persécution et de cette discrimination à l'encontre des coptes en Egypte. Cette recherche se concentre sur ce sujet pour effacer le nom d’islam de ces crimes odieux. Nous mettons ici en garde certains de ceux qui se considèrent comme des «musulmans» ou s’assignent à l’islam pour ne pas raviver le fanatisme du Moyen-Age, qui est contraire à la tolérance de l’islam et de sa charia coranique. La majeure partie du contenu de ce document de recherche est le résumé des livres précédents que nous avons écrits il y a quelques années, tels que les deux livres intitulés: "Al-Sayyid Al-Badawi entre la réalité et la légende"; "La personnalité de l’Egypte après la conquête arabe". Une partie du contenu de ce livre n'avait pas été publiée auparavant; ce sont des parties omises de notre thèse de doctorat soumise à l'Université Al-Azhar, ainsi que des résumés de travaux de recherche précédents tels que: "La vie quotidienne de nos ancêtres égyptiens il y a 500 ans", "Les droits des minorités dans l'islam" et "Racines et application de la choura islamique". En outre, des résumés de certains articles publiés auparavant dans de nombreux journaux basés au Caire (par exemple, "Al-Qahira", "Al-Ahaly", "Al-Ahrar" et "Al-Akhbar") sont également inclus résumés de recherches publiées au sein de l'Organisation égyptienne des droits de l'homme. Nous espérons sincèrement que cette recherche sera suivi d'autres recherches approfondies et exhaustives et d'études par d'autres penseurs afin de soutenir courageusement les personnes et les minorités lésées et de révéler les mensonges imputés de force à l'islam afin de se débarrasser des crimes ceux qui prétendent ostensiblement être des "musulmans". Que le Dieu tout-puissant vienne à l'aide de nous tous.
Signature:
Dr. Ahmed Subhy Mansour
Octobre 1994, Le Caire, Egypte.
Chapitre I: La position de l'islam concernant la persécution des non-musulmans
Il n’est pas courant de parler d’un certain cas de persécution sans fournir d’éléments de preuve permettant de le prouver d’abord, puis se poursuit la discussion sur la position réelle de l’islam concernant la persécution. Toutefois, l’écrivain de ce document appartient à l’islam (c.-à-d., au coranisme) et tient à débarrasser le nom de cette grande religion de toutes accusations. L'auteur de cette recherche est un expert de l'histoire et des traditions des «musulmans»; cela implique que cette recherche commence par montrer la position réelle de l'islam concernant la persécution afin de clarifier son nom des crimes odieux commis par hommes certains qui se considèrent comme des «musulmans». Ensuite, l'auteur doit exposer les faits réels de tels événements et situations de persécution, ainsi que les responsables de tels crimes. Les auteurs voient que le contexte historique va de pair avec son point de vue. L’islam a émergé avec la réforme, son appel libérateur en premier lieu, puis, les premiers «musulmans» avaient manipulé l’islam pour unifier les Arabes d’Arabie en vue de créer un empire fondé sur des conquêtes qui prenaient grand soin de suivre tous les principes imposés par le pouvoir, la politique, la domination et le pragmatisme et ne jamais essayer d'appliquer les enseignements coraniques du tout. Malheureusement, les érudits religieux et les clergés de toutes les époques forgeaient, fabriquaient et écrivaient des hadiths, des récits et des fatwas d'auteurs pour justifier et légitimer de tels crimes, agressions et transgressions qui violent et contredisent de manière flagrante le Coran. Ces fabrications, ces mensonges, ces mensonges et ces faux récits ont annulé tous les enseignements, principes et règles coraniques en les rendant inutiles et nuls, sous prétexte qu'ils ont été remplacés par des fatwas, des hadiths et des récits rédigés par un grand nombre de pasteurs, d'imams et érudits avec le passage du temps dans de nombreuses époques. Nous assistons actuellement en Egypte (c.-à-d., dans les années 90) à la condamnation du retour de la persécution qui était une caractéristique principale du Moyen Age. Généralement, ceux qui parrainent, supervisent et incitent à la persécution sont des fanatiques religieux qui brandissent des bannières de l’islam; mais l'islam est innocent de ce crime. C'est pourquoi nous nous sentons obligés de commencer ce document en expliquant la position de l'islam contre la persécution. Nous ne reviendrons pas dans la rhétorique de phrases souvent citées sur la tolérance en tant que valeur principale de l’islam. Celles-ci sont répétées ad infinitum ad nauseam par des personnalités médiatiques des tendances «civiles» de l’extrémisme wahabite après chaque acte de violence, et le terrorisme perpétré contre les coptes égyptiens. Ces figures de médias wahhabites rempliraient les âmes des égyptiens de fureur et de fanatisme aveugle, mais une fois commis des actes de violence et des effusions de sang, ils se laveraient les mains du sang des victimes et parleraient de la tolérance en tant que valeur de l'islam et dénoncent les criminels terroristes. Abordons les faits coraniques ci-dessous. En effet, la tolérance dans l’islam est clairement déduite de certains versets coraniques, mais ces personnalités des médias wahhabites ne parlent jamais de faux hadiths et de récits controversés et contradictoires attribués faussement à Muhammad des décennies après sa mort, qui sont à la base de tout terrorisme religieux, de l’extrémisme, et le fanatisme. Ils n'effacent jamais les noms de Muhammad et de l'islam de telles atrocités et de tels récits faux. Ils ne dénoncent jamais les interprétations erronées du texte coranique manipulé par les terroristes wahhabites et rédigé par des érudits du Moyen Age dans des périodes d'obscurité et de fanatisme. En élucidant la position de l'islam contre la persécution, nous adopterons une nouvelle méthodologie; nous répondrons à certaines questions avec des principes et des faits coraniques et des faits historiques vérifiés. Ces faits historiques incluent celui que le peuple égyptien - en particulier les coptes égyptiens - est un pays haïssant la violence et qui supporte patiemment les injustices des dirigeants et se révolte rarement contre ces dirigeants tyranniques. Comment le Coran décrit-il des personnes aussi pacifiques? Ils sont décrits dans le Coran comme un peuple croyant musulman. L'islam et la croyance en termes de comportement sont synonymes de comportement pacifique envers tous les peuples et de sécurité. Notez bien que le verbe arabe (croire) en termes d’utilisation dans la langue arabe et dans le texte coranique a deux sens: «croire en» et «croire avec», ce qui entraîne une explication dans les points suivants.
1- Le verbe coranique ''croire en'' signifie ''avoir foi en'', comme illustré dans le verset suivant: "Le messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, en Ses livres et en Ses messagers; (en disant): «Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers»…" (2:285). Cela fait référence à la foi / croyance intérieure de notre cœur et de notre esprit et à la manière dont les croyants pieux traitent avec le Seigneur Dieu, et tous les hommes diffèrent à cet égard, même ceux qui suivent la même doctrine; le Coran affirme le report du jugement des autres en termes de différences de foi jusqu'au Jour de la Résurrection; voir les versets coraniques 2:113, 3:55, 10:93, 16:124, 5:48, 39:3 et 39:46.
2- Le verbe coranique ''croire avec'' signifie "faire confiance à quelque chose ou à quelqu'un". Ce sens est repris dans le texte coranique, en particulier dans les récits coraniques; par exemple, dans l'histoire de Noé, les mécréants arrogants lui avaient dit ce qui suit: "...«Croirons-nous avec toi, alors que ce sont les plus vils qui te suivent." (26:111). Ce sens est répété dans l'histoire d'Abraham: "Lot crut avec lui. Il dit: «Moi, j'émigre vers mon Seigneur..." (29:26); Joseph: "...Mais vous ne croirez pas avec nous, même si nous disons la vérité." (12:17); et Moïse: "Si vous ne voulez pas croire avec moi, éloignez-vous de moi." (44:21); "Ils dirent: «Croirons-nous avec deux hommes comme nous dont les congénères sont nos esclaves»" (23:47). Ce sens est répété à propos de Muhammad dans Yathreb, entre autres nombreux versets: "Et ne croyez qu'avec ceux qui suivent votre religion."…" "(3:73); "Espérez-vous qu'ils croiront avec vous quand certains d'entre eux entendent la Parole de Dieu, puis la déforment délibérément?" (2:75). Bien sûr, ce niveau de signification fait référence à la croyance en termes de comportement pacifique: se sentir en sécurité selon le comportement déclaré des gens; un croyant ici est toute personne pacifique et non violente, quelles que soient ses croyances (ou même non-croyance), car cela ne concerne que Dieu seul pendant le Jour du Jugement.
3- Les deux verbes coraniques ''croire en" et ''croire avec" apparaissent dans un verset à propos de Muhammad: "…il croit en Dieu et croit avec les croyants…" (9:61). Cela signifie que Muhammad croyait en l'Unique Vrai Dieu et qu'il faisait confiance aux croyants pacifiques. Pour appliquer ces faits coraniques à la nation égyptienne, nous affirmons ici que, de manière générale, les Egyptiens sont des croyants en matière de comportement pacifique et enclins à la paix et la sécurité, et ils supportent souvent patiemment des dirigeants injustes à cause de cette inclination. Quant aux croyances, elles sont jugées par Dieu (pas par les mortels) dans le Jour de la Résurrection. Ce qui devrait nous préoccuper ici, c’est le comportement pacifique et la garantie de la sécurité et de la sûreté à tous égards; Dieu n'a jamais donné à aucun mortel le droit de parler en son nom pour juger la foi des gens (ou l'absence de foi) en ce monde, par le biais d'une enquête ou pour établir un jour du jugement sur la terre avant le Jour de la Résurrection ordonné par Dieu inévitablement. Par conséquent, les interrogations d’autres sur les croyances sont totalement inacceptables; les criminels qui commettent le péché de se diviniser en interrogeant les gens sur les fois et les croyances commettent le crime de contredire les enseignements coraniques. Lorsque nous appliquons des versets coraniques concernant le sens manifeste de la conviction en termes de comportement pacifique, nous constatons qu’ils s’appliquent aux coptes égyptiens au cours de leur longue histoire; leurs générations, passées et présentes, ont subi la persécution et la discrimination avec patience, lorsqu'elles ont été infligées par les Romains (en particulier Caracalla et Dioclétien) et par les Omeyyades, les Abbassides et les Mamelouks. Nous ne qualifions jamais ces époques d'«islamiques», car l'islam n'a rien à voir avec les injustices commises par les Arabes et les dirigeants / califes. Malheureusement, la persécution et la discrimination sont toujours infligées aux coptes et ils ont supporté patiemment jusqu'à présent. Ils ont hérité d'éléments de passivité, d'appréhension et de peur, ainsi que de prudence et de recherche de la sécurité à tout prix. Cela signifie qu'ils sont plus pacifiques que les égyptiens (sunnites, soufis et autres) et que, par conséquent, les coptes sont des croyants en ce qui concerne le comportement pacifique et la recherche de la sécurité. Les agresseurs qui commettent des actes de violence, de discrimination et de persécution des coptes sont des incroyants en termes de foi et de manque de paix. Les agressions et les crimes de ce genre constituent une violation flagrante du Coran, comme nous l'expliquerons plus loin. La croyance en termes de comportement signifie un comportement pacifique envers toutes les personnes sans distinction.
Quelle est la part des coptes égyptiens au sens où l'islam se comporte de manière pacifique?
L’islam a donc deux niveaux de signification; le niveau intérieur est la soumission à Dieu seul en termes de foi, acte d'adoration, piété, justice, dévotion, etc. et c'est le message d'Allah à tous les peuples dans toutes les langues, transmis par tous les messagers et prophètes de Dieu, jusqu'au dernier message, le Coran, fut révélé en arabe. Littéralement, en termes de foi, l'islam signifie soumettre son âme, son cœur et son esprit à Dieu. Dieu a dit à Muhammad de dire ce qui suit: "Dis: «Moi, mon Seigneur m'a guidé vers un chemin droit, une religion droite, la religion d'Abraham, le soumis exclusivement à Allah et qui n'était point parmi les polythéistes. Dis: «En vérité, ma Salât, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allah, Seigneur de l'univers. A Lui nul associé! Et voilà ce qu'il m'a été ordonné, et je suis le premier à me soumettre.»" (6:161-163). Ceci est l'islam intérieur dans le cœur et l'esprit en termes de foi / conviction, pour être jugé uniquement par Dieu pendant le Jour de la Résurrection, et Dieu n'acceptera jamais aucune religion si ce n'est de se soumettre à Lui et à Sa volonté et de lui obéir seul: " Certes, la religion acceptée d'Allah, c'est l'islam [soumission à Dieu]…" (3:19); "Et quiconque désire une religion autre que l'islam [soumission à Dieu], ne sera point agréé, et il sera, dans l'Au-delà, parmi les perdants." (3:85). Ainsi, l'islam est la soumission à Dieu, dans tous les messages, langues, époques et lieux. Malheureusement, en Egypte, la religion n’est qu’une partie des pièces d’identité et des papiers officiels, et non un comportement pacifique empêchant de commettre des injustices. Dieu ne se soucie pas des divisions, des épithètes et des descriptions que l’on s’assigne à soi-même, tels que: mécréants, juifs, chrétiens, sabéens, etc. La dernière épithète (sabéens) est mentionnée dans le texte coranique pour indiquer ceux qui ont déserté et quitté les religions répandues et courantes de la majorité de leur peuple. Le Coran affirme dans deux versets que "croyants" signifie ceux qui traitent pacifiquement avec leurs semblables humains et croient en Dieu seul sans aucun autre dieu, et que ceux-ci sont vraiment les alliés de Dieu, qu'ils croient au Coran ou non: "Certes, ceux qui ont cru, ceux qui se sont judaïsés, chrétiens, et sabéens, quiconque d'entre eux a cru en Allah au Jour Dernier et accompli de bonnes œuvres, sera récompensé par son Seigneur; il n'éprouvera aucune crainte et il ne sera jamais affligé." (2:62 + 5:69). Cela signifie que ceux qui croient en Dieu seul et au Jour de la Résurrection tout en faisant de bonnes actions sont considérés par Dieu comme des musulmans ou des soumis, indépendamment de leurs sectes. Par conséquent, comme le Jour de la Résurrection est le Jour du Jugement, les humains ne doivent pas se juger les uns des autres en termes de religion ou de foi (juger les autres comme ça est le péché d'auto-déification); cela sera fait exclusivement par Dieu dans l'Au-delà. Se soumettre à Dieu seul dans son cœur est une langue universelle unifiée parmi les peuples de toutes les époques et de tous les lieux. L’autre sens de l’islam est un comportement pacifique et non violent avec tous nos semblables humains, comme le dit ce verset: "O les croyants! Entrez en plein dans la paix..." (2:208). Ceci est clairement un ordre divin à tous les vrais croyants d'adhérer à la paix toute leur vie. "La paix!" Est la manière de se saluer au sein de l'islam et le terme "Paix" est l'un des épithètes sacrés ou les saints noms de Dieu. Ce sont des indices clairs que l'islam est la religion de la paix. Ceci est également confirmé par le fait que le terme arabe ''foi'' signifie également sécurité et sûreté; par conséquent, nul peuple ne doit être considéré comme de vrais croyants s'il ne met pas en œuvre la sécurité et la paix dans ses relations avec tout le monde et il ne commettra jamais d'agression. Les vrais croyants méritent également la sécurité dans l'Au-delà, et lorsqu'ils combinent cela avec une vraie foi en Dieu seul dans leur cœur et dans leur esprit, ils méritent la paix dans l'Au-delà, comme nous l'inférons de ce verset: "Ceux qui ont cru et n'ont point troublé la pureté de leur foi par quelqu'inéquité (polythéisme), ceux-là ont la sécurité; et ce sont eux les bien-guidés»." (6:82). Ce verset indique clairement que les vrais croyants sont ceux qui croient en Dieu seul en termes de foi et n'ont jamais commis d'injustices à l'encontre de qui que ce soit, et ils seront récompensés au Jour de la Résurrection par la sécurité et la paix. Ceci est leur mérite selon leurs actions dans cette vie transitoire. Le Seigneur Dieu dans le Coran décrit les habitants du Paradis comme tels: "…et ils résideront dans les chambres, dans la paix et la sécurité." (34:37). Dieu dit ce qui suit à propos de ceux qui ont adopté un comportement pacifique dans cette vie et qui n'ont jamais commis d'injustice contre qui que ce soit, tout en dédiant leur foi à Dieu seul, en le soumettant: "Pour eux la maison du Salut auprès de leur Seigneur..." (6:127). Cette paix dont ils jouiront au Paradis, car ils ont adopté la paix avec tout le monde au cours de leur vie sur la terre. C'est pourquoi les anges leur diront aux portes du Paradis: "«Entrez-y en paix et en sécurité»." (15:46). Par conséquent, l'islam (paix) et la foi (sécurité) dans cette vie seront récompensés de la même manière dans l'Au-delà; Les habitants du Paradis seront ceux qui étaient des croyants pacifiques de leur vivant sur la terre. Qu'est-ce que cela a à voir avec notre pays d'origine: l'Egypte? L’Egypte est le seul endroit, le deuxième après La Mecque, que le Coran mentionne comme étant lié à la sécurité. Dans l'histoire de Joseph, il a reçu ses parents et ses frères en Egypte en disant: "...«Entrez en Egypte, en toute sécurité, si Allah le veut!»" (12:99). L'Egypte n'est pas simplement un site géographique; ce sont principalement les gens qui y vivent dans la paix, la sécurité et la sûreté. Ce fait historique sur le peuple égyptien marque les sept millénaires de la civilisation égyptienne. Au cours des 70 derniers siècles en Egypte, son sol béni a accueilli de nombreux invités de non-Egyptiens et qu'ils ont bénéficié de la sécurité et de la paix en Egypte. Parmi eux se trouvaient Joseph et sa famille; Dieu dit ce qui suit à propos de Joseph une fois entré en Egypte: "…Nous avons ainsi établi Joseph sur la terre…" (12:21). Par conséquent, le peuple égyptien est la nation la plus méritante qui mérite à juste titre d'être décrite comme une nation éprise de paix et recherchant la paix. Cela concerne principalement les coptes égyptiens qui ont toujours tendance à rechercher la paix et la sécurité. Cela indique clairement qu'ils sont musulmans / croyants en termes de comportement pacifique, quelles que soient leurs croyances et leurs principes, jugés uniquement par Dieu dans l'Au-delà, sans demander à aucun mortel de les juger sur la terre en son nom ou de ridiculiser les croyances des autres. Accepter le fait que le jugement n’est que le jugement par Dieu au Jour de la Résurrection est une partie essentielle de l’art du dialogue au sein de l’islam. Quant aux nombreux versets coraniques abordant les principes et les croyances des autres, cela concerne le droit de Dieu de dire tout ce qui le concerne et de relier sa religion et de réfuter ce que des mortels affirment à propos de lui. Nous devons garder à l'esprit que le Coran affirme à Muhammad lui-même - après avoir présenté le point de vue coranique de Jésus-Christ en tant que prophète mortel - que si quelqu'un venait à lui pour débattre du même sujet, les deux parties devraient implorer Dieu de maudire les négateurs de la vérité; par conséquent, Dieu n'a pas commandé à Muhammad d'accuser quiconque d'être un incroyant; voir les versets coraniques 3:33-61. Ainsi, Muhammad n’avait pas le droit d’accuser les autres d’être des «infidèles», des «mécréants», etc., de même que tout le monde après la mort de Muhammad; nous ne devons discuter et dialoguer que de la meilleure manière possible, en faisant appel à la sagesse et à la politesse, conformément aux ordres coraniques répétés; voir les versets coraniques 16:125, 17:53, 41:34 et 34:24. Dans le Coran, Dieu a commandé à Muhammad de pardonner à ceux qui différaient avec lui et d'attendre patiemment leur jugement et le sien au Jour de la Résurrection; voir les versets coraniques 15:85, 43:88 et 45:14. Si de tels ordres coraniques s'appliquent à tous les polythéistes qui commettent des agressions contre des croyants pacifiques de toutes les époques et de tous les sites, ils s'appliquent également aux Peuples du Livre pacifiques (c.-à-d., les Juifs + les Chrétiens) pour discuter et débattre avec eux de manière douce et optimale, comme la plupart d'entre eux se penchent vers la paix et la sécurité, et que les musulmans doivent leur dire qu'ils croient en la Torah et à l'Evangile comme des Livres divins et que toutes les trois parties croient en un seul Dieu: "Et ne discutez que de la meilleure façon avec les Peuples du Livre, sauf ceux d'entre eux qui sont injustes. Et dites: «Nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous soumettons»." (29:46). Cela signifie que Muhammad lui-même avait l'habitude de le dire aux juifs et aux chrétiens qui venaient débattre avec lui de l'islam. Dans les temps modernes en Egypte, les fanatiques qui apparaissent sur les chaînes de télévision et autres médias, ou les télévangélistes de la religion sunnite wahhabite, aiment surtout déclarer les chrétiens coptes «infidèles», «polythéistes» et «mécréants», et déclarent tous les non-croyants, et ils déclarent tous les hommes non-wahhabites comme tels et comme apostats, ce qui incite la foule à commettre des actes de violence et d'agression, en particulier des meurtres et des vols, contre ces "infidèles". Ces fanatiques sont des théoriciens du terrorisme religieux qui utilisent et interprètent mal les versets coraniques pour massacrer les coptes en Egypte; ils montent des chaires dans des mosquées pour inciter la haine et l'animosité contre les coptes en citant et en interprétant délibérément mal le verset suivant: "O les croyants! Ne prenez pas pour alliés les Juifs et les Chrétiens; ils sont alliés les uns des autres. Et celui d'entre vous qui les prend pour alliés, devient un des leurs…" (5:51). Les fanatiques ignorent délibérément le vrai sens de l'alliance dans ce contexte coranique; cela signifie s'allier pour combattre des ennemis; à l'époque, des juifs et des chrétiens ont combattu Muhammad et les premiers croyants qui ont cherché refuge à Yathreb pour fuir les persécutions infligées par les Mecquois de Qorayish. Les fanatiques oublient volontairement que toutes les législations relatives à la légitime auto-défense qui se livrent dans le Coran ne visent aucune forme d'agression à l'encontre d'un peuple pacifique innocent; ils ne servent qu'à dissuader les agresseurs et à expliquer comment les gérer. Par conséquent, le verset coranique 5:51 n'a rien à voir avec les coptes en Egypte et n'a rien à voir avec des juifs et des chrétiens pacifiques qui ne commettent pas d'actes de violence ou d'agression contre les personnes qui croient au Coran; le verset coranique 5:51 s'applique plutôt lorsque des ennemis étrangers attaquent des musulmans et que le Coran leur ordonne de ne pas s'allier à des ennemis aussi agressifs qui sont résolus à envahir et à occuper leur patrie. Pour mieux comprendre la notion d'alliance et les législations coraniques relatives aux combats d'auto-défense, rappelons-nous l'histoire des premiers croyants à La Mecque qui ont été persécutés et blessés de toutes les manières possibles par les factions polythéistes de Qorayish simplement parce qu'ils ont déserté la religion de la grande majorité et a adopté une nouvelle religion. Cette persécution a atteint le niveau de chasser les premiers croyants de La Mecque, leur patrie, et de laisser leurs biens et leurs gens. Ces premiers croyants étaient des gens faibles qui ont été réduits au silence et ne pouvaient pas se défendre. Ainsi, après l'immigration des premiers croyants à Yathreb, les polythéistes de La Mecque ont repris leurs biens, leurs terres et leur commerce, etc., notamment dans les deux caravanes commerciales annuelles de Qorayish en hiver et en été; voir le chapitre coranique 106. Les polythéistes agressifs ont attaqué et pillé à plusieurs reprises des habitants de Yathreb convertis à la nouvelle religion. Ces premiers croyants pacifiques ont supporté patiemment avec les polythéistes agressifs pendant des mois et n'ont jamais riposté parce que Dieu ne leur avait pas donné la permission (dans le texte coranique) de s'engager dans des combats d'auto-défense. Des mois plus tard, cette permission a été donnée dans un certain verset coranique: les premiers croyants avaient la permission de se défendre, essayant de dissuader les agresseurs polythéistes. Ceci est compris dans ce verset contenant la permission divine: "Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués (de se défendre) - parce que vraiment ils sont lésés; et Allah est certes Capable de les secourir." (22:39). Cela implique que les premiers croyants ont été confrontés à des agressions injustes de la part des combattants de la tribu Qorayish, et que Dieu a permis à la partie lésée de s'engager dans des combats d'auto-défense. Le verset suivant montre un aspect de la persécution subie par les premiers croyants à la Mecque avant que les polythéistes ne les combattent plus tard dans Yathreb: "Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, - contre toute justice, simplement parce qu'ils disaient: «Allah est notre Seigneur»...." (22:40). Dans d'autres versets coraniques, les législations d'auto-défense associent les commandes à des règles et à des objectifs. Par conséquent, le verset sur le point de ne pas s'allier à des ennemis agressifs a été révélé dans le contexte de tels combats d'auto-défense militaire. Naturellement, il est interdit, à toutes les époques, en cas de guerre, d’agir perfidement contre son pays en s’alliant à l’ennemi agressif: c’est une grande trahison. Ainsi, Dieu a interdit aux croyants de Yathreb de s'allier avec des membres des tribus agressifs Qorayish ainsi qu'avec des juifs et des chrétiens agressifs qui vivaient près de Yathreb à l'époque et qui ont attaqué les premiers croyants à Yathreb à l'époque, car c'était une trahison de conspirer et de comploter avec l'ennemi contre ses frères. On trouvera plus de détails sur ces guerres contre Yathreb dans le chapitre coranique 60; Dieu commande aux croyants d'agir avec équité et gentillesse avec les non-musulmans qui sont pacifiques et ne sont jamais expulsés des premiers musulmans de chez eux. Ici, Dieu ne les décrit jamais comme des polythéistes, car ils étaient non violents et non agresseurs: "Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables." (60:8). Le verset suivant interdit de s'allier à ceux qui ont commis des agressions et combattu contre les premiers croyants: "Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes." (60:9). Nous affirmons ici que ceux qui manipulent le nom de l'islam pour des biens matériels ont absolument besoin de comprendre pleinement les législations coraniques relatives à la charia, dont la priorité est d'empêcher les effusions de sang, en particulier pour préserver la vie de personnes pacifiques et non violentes. Bien sûr, ces personnes incluent les coptes égyptiens, car ils sont convaincus de leur attitude pacifique et ne commettent jamais de violence ni d'agression. Ces gens pacifiques ne peuvent pas commettre le crime de meurtre; mais comme la plupart des gens n'importe où et n'importe quand, on peut être accusé d'homicide involontaire. Ainsi, ce verset coranique s'applique à eux comme aux autres peuples pacifiques du monde entier: "Il n'appartient pas à un croyant de tuer un autre croyant, si ce n'est par erreur..." (4:92). Par conséquent, les vrais croyants ne doivent jamais tuer intentionnellement ni commettre de meurtre; au contraire, les croyants ont le droit de se défendre et tueraient les agresseurs / attaquants susceptibles de vouloir les tuer, ces agresseurs étant des criminels et des non-croyants à cause de leurs agressions. Ceci s’applique aux combats d’auto-défense; tout être humain a le droit de défendre sa patrie. L'agression et la transgression se produisent quand on attaque et / ou assassine des personnes innocentes, pacifiques et inoffensives; de tels agresseurs ne sont jamais musulmans / croyants, même s'ils pourraient affirmer leur foi. Bien sûr, l'homicide involontaire coupable est punissable en payant de l'argent de la diyya (c.-à-d., prix de sang), conformément au verset 4:92. Quant aux meurtres intentionnels ou aux meurtres de personnes innocentes, pacifiques et inoffensives (c.-à-d., les croyants en termes de comportement pacifique), ils sont punis en Enfer pour l'éternité dans l'Au-delà et la peine capitale en tant que peine dans ce monde: "Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme tourment." (4:93); "Et Nous y avons prescrit pour eux vie pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent..." (5:45). Nous remarquons que la force des malédictions et des avertissements dans le verset 4:93 ne se répète dans aucun autre verset coranique; cela indique l’énormité du crime odieux de tuer les hommes innocents et pacifiques. Le verset suivant montre la signification du terme "croyant" dont le Coran prend soin de la vie: "O les croyants! Lorsque vous sortez pour lutter dans le sentier d'Allah, voyez bien clair (ne vous hâtez pas) et ne dites pas à quiconque vous adresse le salut (de l'islam): «Tu n'es pas croyant»..." (4:94). Ce verset parle de combats militaires entre les croyants (c.-à-d., les musulmans pacifiques) et leurs ennemis les polythéistes (c.-à-d., les agresseurs qui ont attaqué les gens pacifiques pour les persécuter religieusement et combattre la nouvelle religion). Par conséquent, nous comprenons que les vrais croyants ne devraient jamais se battre que dans le cas de la légitime auto-défense contre des agresseurs qui ont commencé par commettre la transgression et la violence. C'est pourquoi le verset 4:94 met en garde contre le meurtre de personnes innocentes et pacifiques, même pendant les combats de guerre d'auto-défense; par conséquent, il est d'une importance vitale de vérifier les ennemis et les non-ennemis pendant la bataille. Les non-ennemis incluent ceux qui prononcent la parole de paix. Ce sont des croyants qui adhèrent à la paix et respectent la non-violence. Ainsi, nous devons vérifier et déterminer les croyants non pas basés sur la foi dans leur cœur mais sur un comportement pacifique et un manque manifeste de violence, quels que soient leur religion, leurs principes, leurs doctrines, etc. De plus, même si les gens sont du côté de l'ennemi agressif pendant la bataille mais prononcent la parole de paix, ils sont des croyants qui doivent être sauvés et protégés, et si quelqu'un les tue, le meurtrier mérite la malédiction de Dieu et la souffrance éternelle en Enfer. Les versets coraniques ci-dessus ont été révélés au sein d'une société arabe bédouine belliqueuse et belligérante. Les bédouins qui assiégeaient Yathreb sous le règne de Muhammad à l'époque sont décrits dans le texte coranique comme les plus incroyants et les plus hypocrites. Pourtant, Dieu ordonne de sauver leur sang et leur âme s'ils prononçaient simplement et ouvertement la parole de paix, car ils seraient alors considérés comme des croyants en termes d'adhésion à un comportement pacifique et à la non-violence et en quête de sécurité. Il en va de même pour les soldats ou les combattants qui se rendent de leur côté et qui se trouvent du côté de l'ennemi; ils doivent être épargnés et ramenés à la maison en toute sécurité après avoir écouté les versets coraniques: "Et si l'un des polythéistes te demande asile, accorde-le lui, afin qu'il entende la parole d'Allah, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Car ce sont des gens qui ne savent pas." (9:6). Telles sont les règles coraniques ou les législations sur la sauvegarde du sang et de l'âme des combattants ennemis sur le champ de bataille et de tous les civils au combat, même s'ils sont soupçonnés d'être des collaborateurs d'une agression antérieure, comme dans le cas des Bédouins qui sont décrits dans le Coran comme les personnes les plus incrédules et hypocrites car ils ont souvent conspiré contre les premiers croyants à Yathreb. Si tel est le cas lorsque vous vous engagez dans des combats d'auto-défense, qu'en est-il des coptes? Les coptes égyptiens sont des croyants selon leur comportement pacifique et, au cours des 20 derniers siècles, leurs générations n’ont été témoins que de la patience, de la souffrance, du mal et de la persécution. Nous sommes à l'ère moderne et les coptes ne devraient plus subir de telles atrocités; comment se fait-il que leurs agresseurs et leurs persécuteurs oseraient prétendre être des "musulmans" adhérant au Coran?! Tout acte ou mot montrant et / ou incitant à la persécution, à la discrimination ou à l'agression contre les coptes égyptiens est contraire au Coran, comme nous l'avons montré ci-dessus. L'islam est innocent de ceux qui abusent de son nom, manipulent et interprètent mal les versets coraniques pour commettre des crimes odieux sous la bannière de l'islam. Nous espérons que toutes les parties concernées doivent lire, réfléchir et contempler profondément les versets 4:92-94, afin de discerner et de réaliser à quel point le Coran se soucie de l’âme des personnes pacifiques, même s’ils sont des combattants parmi des Bédouins hypocrites, perfides, voleurs incrédules, violents et belliqueux à la recherche d’argent mal acquis. Le Coran dit aux croyants de ne tuer aucun d'entre eux pendant les combats une fois qu'ils ont prononcé ouvertement la parole de paix, et cela s'applique également aux coptes qui vivaient dans leur pays, l'Egypte, pendant des dizaines de siècles dans la paix et la sécurité, tout en accueillant de nombreux invités. généreusement et leur offrant la sécurité (comme Joseph et Jacob) à travers les époques passées. Ceux qui tuent des coptes en Egypte méritent les punitions mentionnées dans le verset 4:93, car les coptes égyptiens sont des croyants, conformément aux concepts coraniques, en termes de comportement pacifique et d'adhésion à la non-violence et à la non-agression et qui s'attachent à la sécurité. Le crime odieux de tuer de coptes s’aggrave encore lorsque ces criminels méritant l’Enfer et la malédiction de Dieu prétendent avoir commis leur crime en tant que forme de «djihad» pour l’intérêt de Dieu! Ceux qui incitent, planifient et légitiment les crimes motivés par la haine, les agressions et les meurtres perpétrés contre les coptes sont un autre complice de tels criminels, de même que les membres du clergé et les érudits de fiqh / jurisprudence qui hésitent à purger le discours islamique des les soi-disant hadiths et les fatwas qui sont des fabrications empoisonnées faisant de l’islam, la religion de la paix avec les peuples et de la soumission à Dieu, accusée de terrorisme et d’extrémisme.
Chapitre II: Le début de la persécution des coptes à l'ère des quatre califes pré-omayyedes
Les Bédouins d'Arabie, décrits dans le Coran comme le peuple le plus incrédule et le plus hypocrite, avaient déclaré leur rejet de la nouvelle religion directement après la mort de Muhammad. Certains d'entre eux ont même de nouveau attaqué Yathreb et la première guerre civile arabe, appelée guerre des renégats, a éclaté sous le règne du premier calife, Abou Bakr. Une fois que les renégats ont été réprimés par Abou Bakr, il a veillé à ce que les Arabes soient unis dans un objectif qui contiendra, orientera et dirigera leur nature belligérante et leur amour du pillage en dehors de l'Arabie; de là commença l'ère des conquêtes arabes. Les anciens renégats constituaient le nombre principal de soldats de l'armée conquérante préparée par Abou Bakr qui écrasa et envahit les empires perse et byzantin, dont les territoires devinrent des provinces de l'empire arabe, qui grandissait et étendait encore ses frontières. Lors de la conquête de l'Egypte par le calife Omar Ibn Al-Khattab et son chef militaire, Amr Ibn Al-As, les égyptiens coptes ont beaucoup souffert. La calamise des Omeyyades a été marquée par la souffrance des coptes, connus pour leur fanatisme et leur parti pris pour les Arabes, en tant que race, et leur parti pris contre les non-Arabes parmi les nations conquises d'Irak, de Perse et d'Egypte. La souffrance des coptes égyptiens a duré pendant le califat omeyyade. Les califes omeyyades étaient connus pour leur fanatisme e et leur discrimination raciale contre les non-Arabes parmi les nations conquises d'Irak, de Perse et d'Egypte. Malheureusement, de nombreux historiens aujourd'hui en Egypte s'abstiennent de parler de la persécution subie par les coptes égyptiens à l'époque des quatre califes antérieurs aux Omeyyades, parce que ces califes sont sanctifiés, déifiés, révérés et adorés par les sunnites. En fait, la persécution des coptes a commencé dès que le chef militaire, Amr Ibn Al-As, a gouverné l'Egypte, et cette période est couverte par de nombreux historiens coptes sans préjugés, témoins de la conquête arabe de l'Egypte et affirmant à quel point Amr Ibn Al-As, en tant que chef militaire et conquérant, aimait et traitait d'abord équitablement le peuple égyptien, qui était principalement copte à l'époque. Nous nous concentrons dans cette recherche sur deux caractéristiques principales de la persécution des coptes à l’époque: (1) imposer de lourdes taxes et (2) la soi-disant ''dhimmitude''.
(1) Imposer de impôts et taxes:
Le seul verset coranique qui mentionne les taxes / impôts est le suivant: "Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour Dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi le Peuple du Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la taxe par leurs propres mains, après s'être humiliés." (9:29). Les législations coraniques ont trois sphères: (1) les ordres législatifs régis par (2) les règles législatives qui visent à (3) atteindre des objectifs législatifs. Par exemple, les ordres législatifs coraniques «combattre» (comme dans les versets 2: 190 et 9:29) et «mobiliser» (comme dans les versets 9:38 et 9:41) sont régis par des règles législatives qui les rendre applicables uniquement dans le cadre de la légitime auto-défense vis-à-vis des agresseurs, à titre de vengeance sans transgression: "Combattez dans le sentier d'Allah ceux qui vous combattent, et ne transgressez pas. Certes, Allah n'aime pas les transgresseurs!" (2:190); "…Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Allah. Et sachez qu'Allah est avec les pieux." (2:194). Ainsi, au sein de l’islam, le seul objectif de lutter/combattre pour la cause de Dieu est de mettre fin à la contrainte en matière religieuse ou à la persécution religieuse. Ainsi, l’objectif législatif de lutter/combattre pour la cause de Dieu est de mettre fin à la persécution afin que les gens restent libres d’embrasser la religion de leur choix, car Dieu a créé l’humanité en tant qu’agents libres, tout en les jugant au Jour de la Résurrection sur la base de leur propre libre choix fait de son plein gré. Tel est le sens du commandement coranique de lutter contre ces Arabes agressifs et incrédules qui ont persécuté les premiers coryants en Arabie qui s'étaient convertis à une autre religion (c.-à-d., l'islam): "Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus depersécutionet que la religion soit entièrement à Allah seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes." (2:193); "Et combattez-les jusqu'à ce qu'il ne subsiste plus depersécution, et que la religion soit entièrement à Allah. Puis, s'ils cessent, Allah observe bien ce qu'ils œuvrent." (8:39). Ainsi, nous devons comprendre les législations coraniques relatives à la charia uniquement dans les ordres, règles et objectifs législatifs coraniques; ainsi, nous savons que ceux qui ont été combattus conformément au verset 9:29 n'étaient que les agresseurs militaires parmi le Peuple du Livre en Arabie à l'époque et non pas tous les juifs et les chrétiens eux-mêmes en Arabie ou ailleurs qui étaient pacifiques et ne commettaient jamais sorte d'agression contre Yathreb dirigée par Muhammad et les premiers croyants. C’est parce qu’il n’ya pas de place dans le véritable islam (c.-à-d., le coranisme) pour commettre une agression quelconque contre qui que ce soit. L’autodéfense militaire et la rétribution sont autorisées dans les cas où des musulmans pacifiques sont attaqués d’abord par des agresseurs. Par conséquent, le verset coranique 9:29 parle du cas où une communauté / pays agressive qui manque de foi en termes de comportement et de croyance commet une agression militaire contre une communauté / pays pacifique (des croyants donc en termes d'adhésion à la paix), et cela la partie lésée a le droit de se défendre militairement, et lorsque la victoire est remportée sur les agresseurs dissuadés et chassés, cet ennemi doit être obligé de payer des impôts / taxes - et non de se convertir à "l'islam" - comme cela se faisait habituellement dans le passé et le présent les sociétés humaines en tant que moyen de punition et de compensation dans le cadre des traités de paix. Par exemple, l’Allemagne, par exemple, a versé des indemnités après la Seconde Guerre mondiale et l’Iraq a fait de même après l’invasion du Koweït. Ainsi, quand nous voyons comment le verset coranique 9:29 a été appliqué à l'Arabie au 7ème siècle, il faisait référence à l'époque aux Byzantins; comme nous lisons dans l'histoire qu'ils ont commencé l'agression contre Yathreb dirigée par Muhammad et ont incité des tribus chrétiennes arabes contre les premiers croyants à Yathreb, entraînant deux batailles d'auto-défense. L’histoire nous dit également que les Byzantins ont payé des impôts / taxes après avoir commis une agression militaire contre les Arabes qui les ont vaincus. De même, Mouaweiya, gouverneur arabe du Levant, qui devint plus tard le premier calife omeyyade, paya personnellement et unilatéralement une taxe annuelle de cent mille dinars aux Byzantins afin de parer leur agression militaire contre le Levant combattit le calife Ali (qui fut plus tard déifié après sa mort en tant que dieu suprême chiite). Les Byzantins payaient des impôts aux califes de la première époque abbasside, alors que les califes de la deuxième époque abbasside payaient des impôts aux Byzantins; par conséquent, les deux parties (Arabes et non-Arabes) ont échangé leurs rôles en fonction de leurs forces militaires, du type d'agression et de leurs auteurs. Les Byzantins auraient dû payer des taxes au chef militaire arabe Amr Ibn Al-As après les avoir vaincus et chassés d'Egypte, mais contrairement à ce qui était attendu, les Egyptiens ont payé ces taxes après avoir conclu un pacte avec ce chef militaire contre les Byzantins. L'historien Al-Makrizi a expliqué comment les coptes égyptiens de l'époque aidaient les conquérants arabes contre les Byzantins tant détestés qui dirigeaient l'Egypte à l'époque (et qui persécutaient les coptes pour des raisons religieuses). Une fois que Amr Ibn Al-As est entré dans le Sinaï avec ses troupes militaires, le pape / patriarche des coptes à Alexandrie, la capitale de l'Egypte à l'époque, a donné l'ordre à tous les coptes en Egypte d'aider les Arabes de toutes les manières possibles, et il a prédit l'effondrement de la règle byzantine; bien sûr, les coptes ont obéi à de tels ordres. Quand Amr Ibn Al-As a atteint les murs de la ville d'Al-Farama, dans le Sinaï, les coptes l'ont aidé en lui fournissant des informations et des victuailles. Ils l'ont également aidé à conquérir Alexandrie après un long siège pendant plus de deux mois, fournissant aux Arabes des victuailles et des informations. Les coptes ont réussi à gagner le chef copte des gardes, qui a ouvert les portes du mur autour d'Alexandrie et l'a convaincu d'ouvrir toutes les portes aux troupes militaires arabes pour entrer dans la ville et vaincre les Byzantins. On s'attendait à ce qu'Amr Ibn Al-As ressente de la gratitude et rende grâce aux coptes pour l'aide qu'ils ont apportée à ses troupes militaires limitées, ce qui lui a permis de conquérir l'Egypte. Cependant, Cyrus, le dirigeant byzantin d'Egypte à l'époque, a réussi à convaincre Amr Ibn Al-As que ce sont les coptes qui paient des impôts / taxes au lieu des Byzantins battus. Il était typique que les coptes payent des taxes aux Byzantins conformément aux lois du Moyen Age, et les conquérants arabes apprirent cette loi injuste et l'appliquèrent aux coptes qui les aidèrent à conquérir l'Egypte! Après un siège de sept mois de la forteresse de Babylone, située sur la rive du Nil, les conquérants arabes ont réussi à pénétrer dans ses portes et Cyrus a dû négocier la reddition / capitulation avec le chef militaire arabe Ibn Al-As, lui proposant que les coptes paient les taxes requises aux Arabes; chaque homme paierait deux dinars. Cyrus a réussi à convaincre Ibn Al-As que les Byzantins ne paieraient jamais rien après avoir perdu l'Egypte, alors que les Arabes qui insistaient pour la collecte des taxes se battaient pour cela, surtout que les coptes ne voulaient pas se convertir à «l'islam». Ibn Al-As accepta et ainsi Cyrus parvint à épargner aux Byzantins plus de pertes et la guerre en Egypte. Ainsi, les coptes se sont sentis obligés de payer les taxes imposées à Ibn Al-As, qu'ils ont aidé à conquérir leur pays. Six millions de coptes égyptiens payaient de telles taxes à l'époque et Ibn Al-As imposa une autre demande: Les coptes ont été forcés d'accueillir des Arabes dans leurs villages pendant trois jours consécutifs. L'avidité d'Ibn Al-As augmenta alors qu'il convoitait plus d'argent et demandait aux coptes égyptiens de payer plus. Al-Makrizi a écrit que le gouverneur de la ville d'Ekhna avait interrogé Ibn Al-As sur le montant d'argent devant être payé par les habitants, et que le dirigeant d'Egypte, Ibn Al-As, avait indiqué le coin d'une église et lui dit que même si l'argent atteignait le toit de cette église, cela n'aurait pas été suffisant, car toute l'Egypte était comme une trésorerie pour le calife Omar dans sa capitale, Yathreb. Le gouverneur d'Ekhna a réussi à s'échapper d'Egypte pour demander l'aide des Byzantins, et il est revenu avec les troupes militaires byzantines qui ont récupéré Alexandrie. Plus tard, Ibn Al-As a reconquis Alexandrie avec beaucoup de difficulté et en a chassé les Byzantins. Ibn Al-As était le porteur du flambeau des Omeyyades, qu'il a aidé à établir leur dynastie en échange de son maintien à la tête de l'Egypte, en les incitant à devenir collecteurs avides de lourdes taxes / impôts auprès des coptes et autres nations conquises. Même les coptes convertis à «l'islam» n'ont jamais été dispensés de payer de lourdes taxes sous le régime omeyyade, sauf pendant les quelques mois du règne du calife omeyyade Omar Ibn Abdul-Aziz, qui n'a jamais perçu d'impôts auprès de ceux qui se sont convertis à «l'islam», et lorsque le gouverneur de l'Egypte de l'époque, Hayyan Ibn Shureih, a averti ce calife du fait qu'un tel décret réduirait les sommes recueillies chaque année et envoyées à Damas (la capitale du califat omeyyade). Omar Ibn Abdul-Aziz lui a envoyé une lettre pour le réprimander sévèrement, affirmant que Dieu avait envoyé le Prophète Muhammad comme guide aux gens et non comme un collecteur d'impôts. Peu de temps après, la perception des taxes était une calamité imposé par tous les gouverneurs d’Egypte à des Egyptiens non musulmans à l’époque des Omeyyades, des Abbassides et des Mamelouk. Le sultanat des mamelouks a pris fin en 921 A.H. / 1517 A.D. après la conquête ottomane de l'Egypte, et les Ottomans ont imposé des taxes à tous les Egyptiens, pas seulement aux chrétiens coptes. En effet, le gouvernement égyptien versait régulièrement chaque année une certaine somme à la Turquie sous forme d'impôts (bien que le califat ottoman ait pris fin en 1924 A.D.), jusqu'à ce que le président Gamal Abdel-Nasser mette fin à cette humiliation et ce vol. Al-Makrizi écrit ce qui suit au sujet de la conquête arabe de l’Egypte: Ibn Al-As a déclaré aux Egyptiens que ceux qui lui cachaient des trésors seraient mis à mort. Un copte de Haute-Egypte, nommé Boutros, avait un trésor pharaonique. Quelqu'un informa Ibn Al-As de Boutros, qui l'a emprisonné et interrogé pour avouer sous la contrainte la cachette du trésor, mais Boutros a insisté catégoriquement pour nier qu'il possédait un tel trésor. Finalement, Ibn Al-As a réussi à découvrir l'emplacement des coffres cachés de ce trésor. Il a décapité Boutros et suspendu sa tête coupée par une ficelle au-dessus du portail d'une mosquée, terrorisant ainsi le reste des coptes et quiconque possédant un trésor pharaonique le tendit volontiers à Ibn Al-As pour ne pas être mis à mort. Al-Makrizi a également écrit qu'Ibn Al-As avait emprisonné un copte accusé d'espionnage au service des Byzantins et que ce copte avait été relâché après avoir payé plus de 50 sacs d'or! De telles confiscations ont fait augmenter la richesse mal acquise d'Ibn Al-As, et il a recueilli les énormes quantités d'or dans sa chambre alors qu'il se trouvait sur son lit de mort, alors qu'il demandait à ses deux fils de savoir qui obtiendrait une telle richesse. Les deux fils ont catégoriquement refusé de recevoir cette richesse mal acquise, et celle-ci a été confisquée par le premier calife omeyyade, Mouaweiya, qui a déclaré ne se soucier que des injustices commises pour se procurer cet argent si mal acquis! En dépit de tout ce qui précède, Ibn Al-As reste le meilleur dirigeant arabe d’Egypte par rapport aux dirigeants arabes qui lui ont succédé. C’est un fait historique qu’il n’a pas versé le sang aussi souvent que ses successeurs et qu’il a adopté une bonne politique concernant la collection d’impôts et d’obtention d’impôts en ne surchargeant jamais les Egyptiens; il en extrayait chaque année la somme totale de 12 millions de dinars. Plus tard, les gouverneurs, en particulier son successeur direct nommé par Mouaweiya, Abdullah Ibn Abou Sarh, en extrayaient 14 millions de dinars chaque année. Les Umayyads étaient si avides et accumulaient d'innombrables sommes d'argent, et ils réprimaient très sévèrement les révoltes coptes successives en commettant des actes odieux et brutaux. Au cours des décennies qui ont suivi le règne des Omeyyades en Egypte, les coptes ont été sévèrement persécutés pour empêcher toute révolte éventuelle. De plus amples détails sur ce sujet sont fournis dans cette recherche.
(2) la soi-disant ''dhimmitude'':
Le terme coranique "dhimma" (c’est-à-dire un traité ou un pacte) n’a rien à voir avec le terme "dhimmitude" inventé par les Omeyyades pour désigner les non-Arabes de l’empire arabe; cela se produit deux fois dans deux versets du chapitre neuf coranique, dans un contexte qui parle de la nature belliqueuse des bédouins des tribus arabes polythéistes qui se sont battues contre Muhammad et les premiers croyants et du fait qu'elles ne respectent jamais un traité si elles remportent la victoire: "Comment donc! Quand ils triomphent de vous, ils ne respectent à votre égard, ni parenté ni pacte conclu / dhimma. Ils vous satisfont de leurs bouches, tandis que leurs cœurs se refusent; et la plupart d'entre eux sont des pervers." (9:8); "ls ne respectent, à l'égard d'un croyant, ni parenté ni pacte conclu / dhimma. Et ceux-là sont les transgresseurs." (9:10). Les termes ''dhimmitude'' et ''dhimmis'' (c.-à-d., non musulmans qui qui résidaient dans l'empire arabe) ont été inventés par les Omeyyades pour désigner toutes les nations conquises qui étaient considérées comme appartenant à des dirigeants arabes comme des citoyens de seconde classe. Cela s'appliquait même à ces non-Arabes lorsqu'ils se sont convertis à "l'islam". Par exemple, le peuple irakien et les Perses (qui se sont pour la plupart convertis) ont autant souffert que les coptes sous le régime omeyyade en général, de même que les Arabes méprisaient les non-Arabes et pensaient qu'ils étaient supérieurs aux autres. Au fil du temps, dans les générations suivantes, Perses et Irakiens jouirent de tous leurs droits pendant le règne des Abbassides, car ils avaient participé aux efforts visant à établir le califat des Abbassides. Les Arabes n'étaient pas préférés aux non musulmans ni traités comme des supérieurs. Pourtant, le terme dhimmitude est resté et a été utilisé dans tout l'empire arabe pour désigner les non-musulmans d'origine non arabe, alors que les Arabes chrétiens n'étaient jamais traités comme des dhimmis, mais comme des égaux, à cause de leurs origines arabes. Les dhimmis étaient des chrétiens non-arabes en Egypte, en Irak et dans le Levant. Ils ont beaucoup souffert de la persécution sous le régime des Omeyyades, puis de la persécution religieuse des siècles suivants en raison du statut de dhimmitude. Ce regard inférieur sur les chrétiens d'origine non-arabe qui viole la valeur coranique d'égalité de tous les peuples (voir le verset coranique 49:13) a été codifié dans les livres sunnites de fiqh / jurisprudence concernant les règles de traitement des non-musulmans, tout en fabriquant des hadiths faussement attribués à Muhammad pour permettre la persécution du Peuple du Livre au sein de l'empire arabe, tout en considérant que les Arabes «musulmans» étaient leur supérieur. Les érudits criminels du fiqh sunnites et les imams ont délibérément ignoré le discours coranique adressé au Peuple du Livre et les ordres coraniques aux croyants de les traiter avec bonté avec eux d'un débat digne (voir le verset coranique 16:125). Un autre fait ignoré par ces imams injustes est que Dieu a dit à Muhammad de demander au Peuple du Livre s'il avait des doutes: "Et si tu es en doute sur ce que Nous avons fait descendre vers toi, interroge alors ceux qui lisent le Livre révélé avant toi. La vérité certes, t'est venue de ton Seigneur: ne sois donc point de ceux qui doutent." (10:94). De plus, Dieu décrit les chrétiens comme étant l'affection la plus proche envers les croyants du Coran: "…Et tu trouveras certes que les plus disposés à aimer les croyants sont ceux qui disent: «Nous sommes chrétiens». C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil." (5:82). Dieu exige un traitement équitable envers les non-musulmans, tant qu'ils ne sont pas des agresseurs qui combattent des musulmans pacifiques ou ne s'allient pas avec des ennemis qui commettent une agression contre des musulmans: "Allah ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables. Allah vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus pour la religion, chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes." (60:8-9). Un autre fait ignoré par ces imams injustes des sunnites est que Dieu ordonne au Peuple du Livre d'être traités équitablement sur un pied d'égalité avec les musulmans, en particulier en ce qui concerne les mariages et la nourriture, tant qu'ils coexistent pacifiquement avec les musulmans: "«Vous sont permises, aujourd'hui, les bonnes nourritures. Vous est permise la nourriture du Peuple du Livre, et votre propre nourriture leur est permise. Les femmes vertueuses d'entre les croyantes sont permises (comme épouses) pour les hommes du Peuple du Livre, et les femmes vertueuses d'entre le Peuple du Livre sont permises (comme épouses) pour les homes croyants, si vous leur donnez leur dot avec contrat de mariage, non en débauchés ni en preneurs d'amantes..." (5:5). Ainsi, cette sécurité et cette paix bien établies au sein des mariages mixtes et de la vie sociale partagée reposent sur l'égalité des devoirs et des droits, ainsi que sur la liberté de religion, à condition que les personnes soient non-violentes et pacifiques. Ces grandes valeurs ont été perdues à cause du terme omeyyade «dhimmitude» qui a créé discrimination et persécution. L'imposition de taxes au cours de l'ère des quatre califes antérieurs aux Omeyyades a été le fait qui a conduit à la fabrication de ce terme omeyyade et de ses conséquences. Si le calife Omar avait refusé d'imposer des taxes, les coptes auraient été sur un pied d'égalité avec les Arabes. Malheureusement, Omar et son successeur, Othman, ont imposé ces taxes à toutes les nations conquises, indiquant qu'il s'agissait de citoyens de deuxième classe qui devaient être volés et persécutés par les générations suivantes d'Arabes. Les Omeyyades ont suivi le même chemin, mais ont persécuté les coptes égyptiens et les chrétiens (et les chiites) irakiens plus sévèrement que jamais.
Chapitre III: Persécution des coptes et discrimination raciale commise par les califes omeyyades
Les Omeyyades (en tant que faction de la tribu Qorayish) se sont opposés à l'islam et l'ont combattu pendant des années pour protéger leurs intérêts commerciaux et financiers; ils se sont «convertis» plus tard à l'islam pour protéger ces intérêts. Ils dirigeaient les caravanes commerciales de Qorayish lors des voyages annuels d'hiver et d'été. Les caravanes commerciales ont permis aux Omeyyades de nouer des liens étroits avec toutes les tribus arabes, en particulier les tribus arabes chrétiennes se trouvant sur la route du Levant. Ces tribus ont aidé les Omeyyades à conquérir le Levant au sein du califat d'Omar. Ces tribus ont aidé les Omeyyades à consolider leur pouvoir au sein du califat des Omeyyades. C'est pourquoi les Omeyyades n'ont pas persécuté les chrétiens arabes, mais les ont traités comme des égaux. A l'époque des Omeyyades, le gouverneur de l'Irak, Khaled Al-Qasry, avait construit une église pour sa mère chrétienne. Le célèbre poète arabe chrétien Al-Akhtal avait l'habitude d'entrer dans les cours et les palais des Omeyyades en tant que cher ami de la dynastie omeyyade, tout en arborant une croix autour du cou. A sa mort, le calife omeyyade Omar Ibn Abdul-Aziz a été enterré au monastère de Samaan à Damas, à sa demande, alors qu'il mourait de poison. Mis à part le calife omeyyade Omar Ibn Abdul-Aziz, tous les califes omeyyades pratiquaient la discrimination raciale de manière fanatique en tant que norme contre tous les non-Arabes des pays conquis. Par conséquent, les Omeyyades en général ont persécuté les Iraquiens et les Perses, ce qui les a poussés à se révolter à plusieurs reprises contre les Umayyades et à soutenir tout Chiites / Alaouites révoltés. De même, les Omeyyades ont persécuté les Egyptiens (ou tous les coptes) simplement parce qu'ils n'étaient pas arabes et les ont traités comme des citoyens de deuxième ou de troisième classe. Les Omeyyades considéraient l'Egypte comme leur pâturage rempli de lait et de miel et de toutes sortes de richesses qui doivent être confisquées chaque année. De ce fait, les lourdes taxes et impôts ont poussé les coptes à se révolter à plusieurs reprises. En règle générale, les Egyptiens sont les plus patients de toutes les nations à supporter les injustices des dirigeants; pourtant, la tyrannie des Omeyyades a dépassé toutes les limites avec des coptes. Al-Makrizi mentionne que les coptes ont aidé Ibn Al-As contre les Byzantins détestés jusqu'à la victoire; Ibn Al-As a demandé au calife Omar d’écrire un traité de paix adressé au pape ou patriarche copte Benjamin en 20 A.H. Le patriarche est venu rencontrer Ibn Al-As et a finalement occupé son trône patriarcal qui est resté vide pendant 13 ans, alors qu'il se sauvait d'un endroit à l'autre pour échapper à la persécution des Byzantins. Les coptes supportaient patiemment la cupidité croissante d'Ibn Al-As, car ils se sentaient tenus de rendre la faveur à Benjamin, ce dernier exerçant une plus grande influence sur le cœur de tous les coptes. Mais les circonstances se sont aggravées lorsque les califes omeyyades, fils du calife Marwan Ibn Al-Hakam, ont persécuté les Egyptiens d’une manière qui mettrait à l’épreuve la patience des saints. La persécution a été subie à l'époque même par les patriarches coptes, les ecclésiastiques et les moines. Abdul-Aziz Ibn Marwan (père d'Omar Ibn Abdul-Aziz devenu ensuite calife) fut le gouverneur omeyyade d'Egypte, et tous les biens et les terres du patriarche copte furent confisqués deux fois. Abdul-Aziz Ibn Marwan ordonna à ses hommes de compter le nombre de moines pour les forcer à payer des impôts. Il était sans précédent à l'époque que les moines paient des taxes. Un gouverneur des Omeyyades d’Egypte, Abdulla Ibn Abdul-Malik, fils du calife Abdul-Malik Ibn Marwan, était si sévère dans ses relations avec les coptes et ses pas étaient suivis par son successeur, le gouverneur Qurra Ibn Sharik. Al-Makrizi affirme que les souffrances, les épreuves et les griefs des coptes ont atteint des niveaux sans précédent. Lorsque les coptes se sont révoltés en 107 A.H. après avoir été victimes de la cupidité et de la tyrannie du gouverneur Abdullah Ibn Al-Habhab, les Omeyyades ont commis un massacre odieux contre les coptes. Pendant le règne du calife omeyyade Yazeed Ibn Abdul-Malik, le gouverneur de l'Egypte, Oussama Al-Tanukhi, a persécuté les coptes sévèrement en confisquant tout leur argent, leurs terres et leurs biens, et a forcé les moines à porter des bracelets de fer à leurs poignets, sous la peine de couper les mains ou la tête ou de les torturer à mort au cas où quelqu'un ne se plierait pas à cette pratique imposée. Ce gouverneur a confisqué toutes les terres et l'argent de tous les monastères et couvents, brisé de nombreuses croix au-dessus de nombreuses églises, couvents et monastères et démoli de nombreuses églises. Pendant le règne du calife omeyyade Hisham Ibn Abdul-Malik, le gouverneur de l'Egypte, Hanzala Ibn Safwan, perçut de lourdes taxes et ordonna le le dénombrement de tous les coptes. Il les a forcés à porter de petits tatouages en forme de lions sur leurs mains, sous peine de leur couper la main au cas où quelqu'un ne respecterait pas cette pratique imposée. En 177 A.H., les Arabes vivant en Egypte étaient en colère et ont protesté contre la construction de l'église Saint-Jean par des coptes. Ils ont demandé au gouverneur, Al-Waleed Ibn Rifa'a, de la démolir parce qu'elle avait été construite sans avoir une autorisation écrite préalable. Les griefs coptes ont dégénéré au point que les coptes se sont révoltés dans de nombreuses villes et villages de Haute-Egypte (121 A.H. - 132 A.H.) et que les Omeyyades ont violemment réprimé ces révoltes. En 132 A.H., le dernier calife omeyyade, Marwan Ibn Muhammad, fut vaincu par les Abbassides. Il dut fuir Damas et se cacher en Egypte. Il était très surpris par les révoltes des coptes contre les injustices commises par les Omeyyades. Bien qu'il ait été affaibli par la défense militaire et etre engagé dans des combats militaire contre le danger des Abbassides qui convoitait le trône du califat et levait les armes contre lui, le dernier calife omeyyade en fuite a mobilisé toutes ses forces et ses troupes militaires pour réprimer violemment les révoltes coptes et réussir à les écraser. Il a continué à se cacher et à se déplacer dans les villes égyptiennes pour éviter d'affronter les troupes militaires des Abbassides qui cherchaient à le tuer pour mettre fin à la dynastie des Omeyyades, jusqu'à ce qu'il soit retrouvé, assassiné et enterré dans le village d'Abou Seir, à Al-Fayoum, en Egypte. Avant sa mort, Marwan Ibn Muhammad prenait en otage le patriarche copte et un groupe de moines et de chefs coptes des révoltes, que les troupes militaires abbassides ont libérées. L’Egypte fut gouvernée plus tard par les gouverneurs nommés par les califes abbassides, mais malheureusement, l’ère abbasside était aussi une autre étape de la persécution des coptes.
Chapitre IV: La persécution des coptes après l'ère omeyyade:
L’époque des Omeyyades s’est terminée en 132 A.H., et le califat abbasside a régné en Egypte, même pendant le règne semi-indépendant de dynasties telles que les Tulunides, les Ikhshidides, les Fatimides et les Ayyubides, comme c’était l’ère des sultan mamelouks après la fin du califat des Abbasides. Les incidents de persécution et de discrimination à l'encontre des coptes en Egypte se sont poursuivis pendant l'ères abbasside, mamelouk et ottomane; c'est-à-dire pendant 12 siècles. Les incidents et les événements de la persécution des coptes remplissent de nombreux livres d'histoire, mais nous décrivons ci-dessous les principales caractéristiques de cette persécution des coptes.
Premièrement: la période comprise entre 132 et 253 A.H. à l’époque des Abbassides:
Cette période commence avec le premier calife abbasside jusqu'au califat d'Al-Motawakil. Les coptes se sont révoltés à plusieurs reprises contre les injustices et la tyrannie des gouverneurs qui ont gouverné l'Egypte après avoir été nommés par les califes abbassides. Dans la plupart des cas, les actes de persécution ont été commis par des agents de l'autorité du pouvoir, qui visaient toujours à obtenir le plus d'argent possible d'impôts et de taxes par la force et la violence, ne laissant d'autre choix aux coptes que de se révolter plusieurs fois, et chaque révolte et chaque révolte était réprimée et écrasée violemment après le massacre de coptes. Donnons quelques exemples dans les points ci-dessous.
1- En 150 A.H., les coptes se révoltèrent dans la ville de Sakha et chassèrent les collecteurs d'impôts. Les Abbassides ont envoyé leurs troupes militaires dirigées par Yazeed Ibn Hatem. Les coptes ont attaqué les troupes abbassides pendant la nuit et ont tué quelques-uns des soldats. Ils ont ensuite remporté la victoire initiale, mais les Abbassides ont fourni plusieurs troupes successives pour aider leurs troupes envoyées en Egypte ainsi vaincu les coptes révoltants, et se vengea en brûlant des églises. Bientôt, des coptes de Sakha ont dû payer de lourdes taxes de cinquante mille dinars au gouverneur abbasside d'Egypte, Suleiman Ibn Ali, et l'ont imploré de ne pas incendier plus d'églises. Après avoir emporté l'argent, il continua à brûler quelques églises pour humilier les coptes. Ce gouverneur fut remplacé par un autre, Moussa Ibn Eissa, conseillé à l'époque par des théologiens, des érudits et des imams égyptiens éclairés (par exemple, Al-Leith Ibn Saad) qui lui dit que la reconstruction d'églises faisait partie intégrante de la reconstruction de grandes villes. Moussa Ibn Eissa fut ainsi convaincu et donna la permission aux coptes de reconstruire toutes les églises démolies, mais les injustices commises contre les coptes et les lourdes taxes injustes demeurèrent les mêmes.
2- En 156 A.H., des coptes se sont révoltés à nouveau dans le village de Bilheet et le gouverneur Moussa Ibn Eissa a dû leur envoyer des troupes militaires qui les ont vaincus. Ses soldats ont tué tous les hommes du village et asservi toutes les femmes et les enfants. Le calife abbasside Al-Maamoun est venu en Egypte; il a reproché aux gouverneurs et à leurs hommes les injustices et la cruauté qui ont provoqué les révoltes coptes, et il a publié des décrets d'application de certaines mesures de réforme.
3- La révolte copte qui a éclaté en 216 A.H. a été la dernière révolte militaire des coptes en Egypte, puisqu'ils ont eu recours à partir de cette date à des opérations de résistance clandestines. Al-Makrizi, qui ne cache jamais son parti pris et son fanatisme contre les coptes, a écrit qu'après la répression violente de la révolte des 216 A.H., et tous les coptes en Egypte ont été humiliés et qu'aucun d'entre eux n'a osé désobéir aux dirigeants et les «musulmans» de toutes les villes et villages ont vaincu les coptes en colère, qui ont dû recourir à des intrigues secrètes, à des complots et à des manœuvres pour se venger.
Deuxièmement: pendant le règne du calife Al-Maamoun:
Le règne du calife abbasside Al-Maamoun avait été le témoin d'un nouveau phénomène: l'émergence de la doctrine extrémiste et fanatique d'Ibn Hanbal et de ses imams, tandis que le rationalisme des penseurs d'Al-Mu'tazala s'effaçait et régressait, alors qu'ils étaient vaincus par des extrémistes. Les imams et les fabricants de hadiths de la doctrine Ibn Hanbal ont réussi à gagner le calife abbasside Al-Motawakil et ont exercé une grande influence sur lui. Cette influence a conduit le califat abbasside à commencer à persécuter ses ennemis qui avaient des opinions religieuses et politiques différentes. Par conséquent, les cheikhs soufis ont été interrogés lors de procès de type comme l'inquisition, tandis que les chiites étaient poursuivis et persécutés, et le calife abbasside a ordonné la démolition du mausolée chiite d'Al-Hussein de la ville de Karbala en Irak. Le calife a prononcé des décrets pour persécuter les juifs et les chrétiens (y compris les coptes en Egypte), tandis que les imams de la doctrine Ibn Hanbal ont prononcé des fatwas et fabriqué des hadiths afin de fournir un cadre législatif quasi-religieux pour soutenir de telles pratiques de discrimination et de persécution. Parmi les hadiths, ils en ont forgé un qui existe toujours dans la culture de la religion sunnite et de ses adeptes: (ceux qui ont vu le vice doivent le changer par la force en utilisant leurs mains…). Ce faux hadith a été réfuté par nous et reste à ce jour la constitution pratique de tous les terroristes et extrémistes wahhabites. A cause de ce faux hadith, les coptes égyptiens ont été persécutés par des gens du pouvoir et de la politique, ainsi que par les égyptiens sunnites ordinaires dans les rues parmi les masses, qui ont été influencés par des hadiths et des fatwas plus fabriqués pour être rempli d'animosité envers les coptes (et tous les chrétiens), les juifs, les chiites et les soufis. Cette persécution s'est répandue de l'Egypte et de l'Irak dans tous les autres pays dirigés par les Abbassides à l'époque. Par conséquent, la persécution des coptes par les autorités métamorphosée à l'époque en persécution religieuse à part entière contre les coptes égyptiens par la plupart des Egyptiens sunnites. Au fil du temps, l'influence de ces hadiths et fatwas est devenue plus grande et, en tant que partie intégrante des principes de la religion sunnite, a accentué la discrimination et la division entre les Egyptiens et a éloigné les «musulmans» égyptiens de la véritable religion de la vérité: le Coran. Malheureusement, tous les sunnites égyptiens d’aujourd’hui qui souhaitent devenir plus «religieux» lisent les livres de ces imams / auteurs sunnites hanbalites, ces livres étant maintenant disponibles sous les noms de Sunna et fiqh. Ces livres de mythes contiennent les hadiths et les récits auxquels nous nous référons ici, et les lecteurs présumeraient que de tels hadiths sont attribués à Muhammad, négligeant le fait qu'ils ont été écrits et faussement attribués à lui deux siècles après sa mort; il n'y a rien qui puisse prouver l'authenticité de tels hadiths. C’est une tragédie que les «musulmans» d’aujourd’hui croient que de tels mensonges sont imputés à Muhammad comme faisant partie des principes de la foi; ils supposent donc que la haine des non-musulmans fait partie de la religion islamique, même si ces «autres» sont des minorités opprimées pacifiques et non violentes. De nos jours, nous lisons dans les journaux et assistons aux médias de notre époque moderne de nombreux incidents de persécution de coptes en Egypte alors que la tendance salafiste / wahhabite gagne du terrain en Egypte. Le wahabisme est un renouveau de la doctrine hanbalite extrémiste et fanatique, lancée par L'Arabie saoudite. Les principales caractéristiques du wahabisme sont l'obscurantisme, l'étroitesse d'esprit, l'extrémisme et le fanatisme, ainsi que la persécution de non-wahhabites déclarés infidèles / apostats / hérétiques. Une telle déclaration aurait pour résultat de les massacrer et de confisquer leurs biens. Ainsi, le wahabisme / salafisme qui ravage l’Egypte insuffle intentionnellement une nouvelle vie à l’obscurantisme moyenâgeux et qui a dominé sous le règne du calife abbasside Al-Motawakil, en tant qu’imams extrémistes qui le contrôlaient et contrôlaient par conséquent le califat. Ils s'appelaient eux-mêmes «sunnites» ou «peuple de la sunna». Cette appellation, utilisée pour la première fois sous le règne d'Al-Motawakil, marque l'émergence de la religion sunnite. Les imams hanbalite ont continué à contrôler d'autres califes qui ont succédé à Al-Motawakil, ce qui est depuis longtemps devenu la norme dans la politique du califat abbasside. L'extrémisme wahabite a ravivé toutes les mêmes traditions dans notre époque à travers le monde arabe en utilisant l'influence saoudienne et le pétrodollar. Il n’est pas surprenant que de célèbres imams et fabricants de hadiths ayant vécu à l’époque des Abbassides, comme Ibn Hanbal (fondadeur du hanbalisme), Al-Bokhary, Musulman, etc. sont maintenant divinisés par les sunnites. Tous les penseurs réformistes, comme nous, qui oseront les critiquer / réfuter, en tant qu'auteurs égarés, seront considérés comme des infidèles accusés d'apostasie et d'hérésie et de négation de sunna et de l'islam! Revenons au sujet de la persécution des coptes sous le règne du calife abbasside Al-Motawakil. En 235 A.H., Al-Motawakil prononça un décret visant à humilier tous les non-musulmans (y compris les coptes égyptiens) de l'empire des Abbassides, en les contraignant à respecter certains codes vestimentaires et en démolissant les églises nouvellement construites sans autorisation préalable, en prélevant des taxes sur leurs biens par collecter les impôts de leurs maisons au lieu d'attendre que chacun d'eux remette l'argent aux collecteurs d'impôts, leur imposant de coller des images représentant le diable, sur leurs portes, empêchant les "musulmans" de les éduquer et de les employer, ainsi que d'empêcher les coptes de monter à cheval et de faire leurs processions en portant des croix en public pendant leurs fêtes. Ce calife a commandé à ses gouverneurs de toutes les provinces de démolir les cimetières de coptes. Ainsi, les gouverneurs d'Egypte ont appliqué un tel décret sur les coptes, qui est devenu la norme pendant longtemps. Ainsi, un tel décret impliquait que les masses doivent aider à appliquer toutes ces décisions sur les coptes, ce qui a lancé la tradition d'encourager les gens à persécuter les coptes en Egypte. Ainsi, les masses ont appris d’imams et de cheikhs corrompus qu’en montrant et en appliquant une telle discrimination, animosité et persécution, on prouvait qu’on était fidèle à «l’islam» (plutôt à la religion sunnite). Cette déception et ce malentendu grossiers sont passés d’une génération à l’autre, et même des gouverneurs «religieux» d’Egypte, comme Ahmad Ibn Tulun (qui a plus tard gouverné l’Egypte en tant que sultan, mais dans le cadre d’une loyauté envers le califat abbasside, établissant la dynastie des Tulunides) qui était connu pour sa religiosité et son empressement à commettre des effusions de sang pour garder son trône. Les coptes ne représentaient jamais un danger ou une menace pour sa souveraineté et son pouvoir; au contraire, Ibn Tulun employait des coptes comme scribes et à d'autres postes gouvernementaux. Pourtant, à plusieurs reprises, il a persécuté les coptes en tant qu'individus et a créé des obstacles pour leurs églises et leurs institutions. Ibn Tulun n'avait aucun motif politique pour une telle persécution; cela montre qu'il était motivé par le fait qu'il était un hommes religieux sunnite qui adhérait fermement et fidèlement au salafisme sunnite, la religion dominante de l'époque, comme on le savait à son sujet, comme le mentionnent de nombreux historiens. Al-Makrizi a écrit qu'Ibn Tulun obligeait le patriarche / pape copte, nommé Mikhail, à payer 20 000 dinars à titre d'amende et que ce pape devait vendre les biens de l'Eglise copte. Ibn Tulun a imposé de nouvelles taxes lourdes sur les coptes et, sous son règne, l'Eglise de la Résurrection d'Alexandrie a été incendiée. Ce crime d'incendie a été commis en 300 A.H. Lorsque la dynastie des Tulunides a pris fin, les Abbassides ont nommé en Egypte un gouverneur, Ibn Al-Jaraah, qui a sévèrement persécuté les coptes et imposé des taxes aux moines, qui ont à leur tour déposé leur plainte auprès du calife Abbasid, Al-Moqtadir, qui a rendu un décret annulant les taxes imposées aux moines et a déclaré au gouverneur que le montant annuel versé par les coptes était suffisant. Plus tard, Ibn Taghj Al-Ikhshid a établi la dynastie Ikhshidid en Egypte et est devenu un sultan. Il a envoyé ses troupes militaires dans la ville côtière médiévale de Tinnis (dans le Sinaï, à l’est de la ville actuelle de Port-Saïd) pour confisquer tous les trésors et les biens de son église melchite. Lorsque la dynastie chiite fatimide a fondé son califat en Egypte, les Fatimides se sont opposés à leurs ennemis à Bagdad: les califes sunnites abbassides. Au début, les Fatimides étaient tolérants envers les juifs égyptiens et les chrétiens coptes; pourtant, les coptes ont commencé à souffrir à l'époque fatimide lorsque le calife Al-Hakim a été intronisé. Ce calife a causé beaucoup de soucis et de problèmes à tous ses sujets en Egypte, en particulier les coptes, à cause de ses décrets étranges et contradictoires et de sa tendance à commettre souvent des effusions de sang. Al-Hakim a commandé en 393 A.H. l’arrestation et l’incarcération du patriarche / pape copte nommé Zacharias pendant trois mois. La tolérance des coptes par les anciens califes fatimides avait permis à de nombreux coptes de travailler en tant que scribes et dans des postes gouvernementaux, ainsi qu'en tant que hauts fonctionnaires, permettant ainsi à beaucoup d'entre eux de gagner de l'autorité et beaucoup d'argent. En conséquence, les masses et les hommes envieux ont déposé de nombreuses plaintes contre les coptes sous le règne d'Al-Hakim, après des décennies au cours desquelles les hommes sunnites ont rempli l'esprit de fanatisme religieux et d'animosité envers les non-musulmans. Ces plaintes malignes et amères ont provoqué la colère du calife fatimide Al-Hakim contre les coptes - et Al-Hakim, comme la plupart des califes, ne s'est jamais retenu quand il est devenu furieux - et par conséquent, Al-Hakim il a ordonné que deux hauts responsables coptes, Eissa Ibn Nestorius et Fahd Ibn Ibrahim, soient mis à mort. Al-Hakim a relancé l'application du décret d'humiliation précédemment prononcé par Al-Motawakil concernant les codes vestimentaires des coptes, empêchant les processions publiques des coptes lors de fêtes et de festivals, empêchant les coptes de monter à cheval et confisquant les biens de toutes les églises. Al-Hakim a brûlé de grandes croix accrochées aux églises d'Egypte et empêché les coptes d'acheter des esclaves. Il a également démoli de nombreuses églises à l'extérieur de la capitale, Le Caire, notamment à Alexandrie. Un autre crime est d'avoir permis aux masses égyptiennes de tout voler dans chaque église, augmentant ainsi le fanatisme et l'animosité parmi les Egyptiens en général. Al-Hakim est allé à l'extrême dans l'humiliation des coptes; il les forçait à porter autour du cou de lourdes croix de bois pesant cinq livres chaque fois qu'ils se rendaient en public et interdisait aux «musulmans» égyptiens de permettre aux coptes de monter à dos d'âne ou de prendre tout moyen de transport contre de l'argent. La folie d'Al-Hakim grandit plus lorsqu'il ordonne la démolition de toutes les églises en Egypte et permet aux masses de voler tous les trésors et toutes les œuvres d'art qui s'y trouvent, tout en confisquant les terres d'églises démolies et il a construit des mosquées au lieu de certaines des églises démolies. Les Fatimides exécutaient les prières "islamiques" dans des églises célèbres intactes, comme l'église de Shenouda et l'Eglise Suspendue. La folie atteignit bientôt les voleurs parmi les masses, qui déposèrent d'innombrables fausses plaintes auprès les califes fatimides pour prétendre que leurs factures devaient être réglées et payées par des moines d'églises ou par certains coptes, et les autorités fatimides aidaient les masses à prendre cet argent des coptes par la force; ainsi, les marchés étaient remplis d'objets volés aux églises et aux coptes, tels que des icônes, des tapisseries, des vêtements richement brodés, de l'argenterie, des objets en or, etc. Ce type de persécution a touché d'autres gouvernorats et régions hors de la capitale égyptienne, Le Caire, et Al-Hakim a décerné des décrets à ses émirs et gouverneurs en Egypte afin de permettre aux «musulmans» de démolir tous les couvents, monastères et églises de l'Egypte et du Levant en 403 A.H. et cela a continué jusqu'à 405 A.H. selon ce qui est écrit par Al-Makrizi. Malheureusement, plus de 30000 bâtiments et lieux de culte appartenant à des chrétiens et à des juifs ont été démolis en Egypte et au Levant, et leurs biens ayant été volés et confisqués. La folie d’Al-Hakim grandit de plus en plus alors qu’il prononçait un décret visant à bannir les communautés juives et coptes égyptiennes de l’Egypte et à les contraindre à s’installer sur les terres des Byzantins, mais il révoqua son décret lorsque de nombreux riches propriétaires terriens parmi les juifs et les coptes se rassemblaient devant son palais en pleurant et en criant pendant un long moment jusqu'à ce qu'il révoque son décret. Pourtant, beaucoup d’entre eux se sont convertis (ou ont feint de se convertir) à «l’islam». Cet incident de persécution religieuse et sectaire était le pire de l'histoire égyptienne au Moyen Age. Par la suite, des événements mineurs et épars, ainsi que des incidents de persécution de coptes, se sont produits au cours de l'ère Ayyubide, mais à l'ère Mamelouk, dont les caractéristiques sociales ont persisté pendant l'ère ottomane qui a suivi, ont témoigné de caractéristiques spéciales dans le traitement des coptes.
Chapitre V: Les coptes à l'époque mamelouke:
Les sultans mamelouks employaient des coptes dans de nombreux postes gouvernementaux, mais en même temps, ils accordaient beaucoup d'autorité aux cheikhs soufis aux postes religieux, comme se faire nommer juges, prédicateurs dans les mosquées, les enseignants dans les écoles et les fonctionnaires de la police religieuse (ou de la hisbah). Au cours de cette époque mamelouke, le soufisme était la religion qui dominait les aspects intellectuels, sociaux, culturels, politiques et religieux de la vie égyptienne. La mythologie soufie en général est une religion terrestre pacifique et tolérante qui pousse généralement à la patience face aux injustices et à l'acceptation du destin. Ainsi, on s'attendait à ce que les coptes soient heureux et traités comme des égaux, à l'instar du reste des Egyptiens. Pourtant, c'est exactement l'inverse qui s'est produit. La principale raison de l'intolérance et de la persécution contre les coptes est un facteur qui a fortement influencé et dominé la vie égyptienne; c'est-à-dires les fatwas et les récits / hadiths qui incitent à la haine sectaire «religieuse» envers les non-musulmans dans tous les livres sunnites enseignés aux gens lors de rituels pratiqués par les masses au Moyen Age qui fut l'époque du fanatisme religieux et des croisades, ainsi que de l'adhésion à la religiosité ou des signes ostentatoires d'apparition de «piété» sans comprendre l'essence de la religion et le sens de la manière d'être des gens religieux pacifiques, douces et pieuses. A cette époque, la vision du monde des sunnites était de diviser le peuple en deux camps en guerre: les pays des "croyants" ou des "musulmans" et les pays des "infidèles" ou des "mécréants", et bien sûr, chacun «camp» a accusé l'autre d'hérésie, d'infidélité et d'apostasie, chacun s'associant à lui-même comme des adeptes de la foi «orthodoxe» et «vraie». Les croisades ont influencé négativement les relations entre les «musulmans» et les coptes au niveau des masses et au niveau des érudits sunnites-soufis, théologiens et imams. Ainsi, l'ère mamelouke a commencé après que l'esprit de la plupart des «musulmans» égyptiens (clercs et laïcs) ait été déjà imprégné d'idées fanatiques et d'animosité envers les non-musulmans, ainsi que de notions corrompues répandues par les salafistes extrémistes de la doctrine hanbalite depuis l'époque du calife abbasside Al-Motawakil. Malheureusement, les sentiments de haine profondément enracinée à l’égard des non-musulmans sont devenus à l’époque un principe fondamental de foi. En effet, les imams de la doctrine hanbalite persécutèrent les soufis sous le règne d'Al-Motawakil au IIIe siècle A.H., lorsque le soufisme devint une religion florissante. Plus tard, au VIIe siècle A.H., les soufis devinrent puissants et eurent beaucoup d'autorité et de domination; alors qu'ils cherchaient à se venger, ils ont persécuté les imams et les auteurs hanbalites (y compris Ibn Taymiyya) tout au long du VIIIe siècle A.H. Ainsi, la lutte politique et religieuse entre les cheikhs soufis et les imams hanbalites sunnites au cours de l'ère mamelouke, ainsi que la victoire des soufis "tolérants" sur les érudits extrémistes à la folie d'Ibn Taymiyya, n'aboutirent jamais à la tolérance envers les coptes en Egypte; au contraire, les soufis et les imams hanbalites ont persécuté les coptes au cours de toutes les décennies. La raison: les cheikhs soufis étaient d'accord avec les imams hanbalites sur un point; c'est-à-dire considérer les livres sunnites de hadiths et de fiqh écrits au cours de la deuxième époque abbasside comme des traditions religieuses «authentiques» profondément ancrées auxquelles chacun doit adhérer. Ainsi, malgré leurs différences, cheikhs soufis et imams hanbalites ont convenu de haïr et de persécuter les coptes dans le cadre des principes religieux de tous les «croyants». Par conséquent, la pratique et l'adhésion aux notions fanatiques et à la persécution ont été renforcées par d'autres facteurs; la religion soufie qui avait commencé comme une idéologie théoriquement tolérante avant l'ère mamelouke (comme le préconisaient auparavant des auteurs soufis comme Al-Halaj, Ibn Araby, Ibn Al-Fared et parfois Al-Ghazaly) s'était métamorphosée en une méchante pratique viser à contrôler la vie égyptienne et tous les Egyptiens en attirant autant de supporters et de disciples que possible, car cela signifiait plus d'argent mal acquis amassé par les cheikhs soufis gagnés lors des fêtes / festivals soufis et des mausolées soufis de «saints» comme des gens naïfs a payé de l'argent pour obtenir des «bénédictions». Par conséquent, les cheikhs soufis n’avaient alors aucun moyen de théoriser et de réfuter les notions salafistes extrémistes des imams hanbalites, et la domination et l’influence soufies ont poussé tous les érudits religieux non soufis à mettre fin à l’innovation intellectuelle et théorisation dans tous écrits apologétiques, critiques ou interprétatifs (ou exégèses) et le fiqh( ou jurisprudence). Cela signifie que la vie intellectuelle s’est arrêtée pendant longtemps, laissant une large place à la consolidation des notions salafistes et obscurantistes tout en supposant à tort qu’elles étaient infaillibles, irréfutables, inviolables et non discutables. Cela a conduit à la déification et à la sanctification des imams et des auteurs de hadiths et de livres de fiqh, et leurs livres sont devenus des sources «complètes» de connaissances «saintes». Les cheikhs soufis en cherchant à obtenir le contrôle total et la domination sur leurs disciples avaient rivalisé avec acharnement pour attirer plus d'adeptes. Un autre niveau de rivalité était entre les cheikhs soufis et les imams et les auteurs sunnites connus qui avaient leurs propres disciples et adeptes. Le cercle de rivalité s’est élargi au fur et à mesure que les cheikhs soufis luttaient contre des moines coptes et d’autres personnalités religieuses coptes qui organisaient leurs propres fêtes religieuses célébrant leurs saints, ce qui constituait une menace lorsque les fêtes coptes rivalisaient avec celles de cheikhs soufis. Cette rivalité a conduit à plus de fanatisme et donc à plus de persécution contre les coptes dans le cadre d'incidents regrettables. Une partie de cette rivalité pour plus d'autorité politique, de pouvoir, de contrôle et de domination sur les Egyptiens tenait au fait que les hauts fonctionnaires coptes occupant des postes gouvernementaux étaient très enviés pour leur richesse et leur autorité. Les cheikhs soufis ont incité les masses et les érudits religieux contre les coptes, ce qui a provoqué des violences sectaires de la part de certains fanatiques. A leur tour, les sultans ont apaisé la fureur des cheikhs soufis en permettant, en tolérant et en ignorant les actes de discrimination, de persécution et les agressions commises contre les coptes. Dans de nombreux cas, certains coptes feindront de se convertir à «l'islam» afin d'éviter d'être persécutés et harcelés et de conserver leur statut et leurs postes gouvernementaux au sein du califat mamelouk, dont le règne était fondé sur les injustices, la répression et l'oppression. Les coptes qui ont feint de se convertir à «l'islam» ont utilisé leur nouvelle autorité pour se venger de ceux qui les avaient humiliés et persécutés auparavant. Ainsi, le cercle vicieux du fanatisme et de la persécution à l’ère des mamelouks n’a cessé de tourner et a transformé la vie en véritable enfer. En Egypte, nous avons grand besoin d’étudier l’histoire pour en tirer des leçons précieuses. Nous donnons ci-dessous quelques incidents historiques, classés par ordre chronologique, pour illustrer l'analyse ci-dessus.
1- La tragédie de Boulous, le moine emprisonné, en 666 A.H.: L'histoire de Boulous avec le sultan mamelouk Al-Dhahir Beibars est semblable à celle d'homme copt nommé Boutros qui avait un trésor caché et fut assassiné par Ibn Al-As. Le moine Boulous était un scribe copte qui avait trouvé un trésor pharaonique. Il le cacha, et peu à peu, il dépensa son argent dans des œuvres de charité en le donnant aux pauvres et aux nécessiteux parmi les musulmans et les coptes. La nouvelle de cet étrange moine qui a rompu le vœu de pauvreté s'est propagée; tout le monde s'est interrogé sur la source de son argent. En conséquence, Beibars l’a arrêté et incarcéré, tout en exigeant de connaître la cachette de ce trésor, mais Boulous a catégoriquement refusé de lui dire quoi que ce soit, et il a dit qu’il devait aider les pauvres et les nécessiteux, il a dit que Beibars obtiendrait finalement l'argent des pauvres qui paient des taxes imposées et de ceux dont l'argent et les biens seront confisqués par lui. Beibars était tellement exaspéré par ces paroles; il a confisqué beaucoup plus d'argent et de biens à tous les coptes, alors qu'il leur imposait de lourdes taxes. Il libéra Boulous avant de le faire. Beibars a remarqué comment Boulous donnait de l’argent à tous les pauvres et les plus démunis (coptes et «musulmans») de nombreuses villes et villages qui ne pouvaient pas payer d’impôts. Beibars était furieux d'autant plus qu'une surveillance attentive de Boulous ne pourrait pas le faire atteindre la cachette du trésor. Boulous a même donné de l'argent aux sans-abri et aux affamés qui ne devaient payer aucun impôt, même à certains de ces escrocs qui feignaient d'être appauvris pour l'inciter à leur donner de l'argent. Plus souvent qu'autrement, des escrocs ont joué un acte sur Boulous; deux hommes s'habilleront comme des collecteurs d'impôts qui traînent un homme attaché tout en le frappant sévèrement. L'homme attaché pleurera pour que le révérend moine Boulous l'aide, et Boulous paya l'impôt supposé au lieu de l'homme «endetté»! Beibars ont reçu au moins six cent mille dinars de Boulous en imposant de lourdes taxes aux coptes en particulier et au reste des Egyptiens dans les villes et villages proches du monastère de Boulous qui ont payé l'argent pour libérer les endettés emprisonnés. En effet, Boulous n’a jamais rien gardé pour lui-même et n’a jamais dépensé pour lui-même l’argent du trésor; il mangeait et dépensait pour lui-même des fonds de charité versés au monastère, par des coptes riches, qui étaient distribués aux pauvres et aux moines. En 663 A.H., un mystérieux incendie se produisit dans de nombreux quartiers du Caire, capitale du sultanat des Mamelouks, et Beibars saisit l'occasion d'accuser les juifs et les coptes d'avoir commis cet incendie, afin de confisquer leur argent. Il désira confisquer le trésor de Boulous aussi. En effet, Beibars a joué un acte sur les hommes riches juifs et coptes; il en ramassa des milliers à côté de sa citadelle et les attacha. Il ordonna à ses hommes de ramasser du bois de chauffage comme s'il allait les brûler. Ils ont eu peur et ils ont pleuré et ont imploré la pitié de Beibars. Beibars les a libérés après leur avoir imposé une amende de cinq cent mille dinars. Comme prévu et souhaité par Beibars, Boulous a immédiatement payé cette amende au lieu des victimes libérées. Boulous devint célèbre dans tous les gouvernorats égyptiens, et des processions de coptes pauvres le suivirent partout où il allait et touchaient ses vêtements pour obtenir les bénédictions de cet homme rendue "saint" par eux, et beaucoup de coptes lui demandaient de l'argent, bien sûr. Boulous se rendit à Alexandrie et les processions d'admirateurs, de fidèles et de mendiants s'y développèrent (parmi les coptes et les «musulmans»), rendant ainsi les imams sunnites et les cheikhs soufis très envieux. Ils ont envoyé des plaintes et des fatwas à Beibars pour le presser d'assassiner Boulous qui corrompait la foi de leurs adeptes et les faisait convertir au christianisme. Beibars a saisi l'occasion d'une telle fatwas pour trouver un moyen "légitime" dans les lois corrompues de la charia sunnite pour se débarrasser de Boulous; il l'a arrêté et incarcéré et lorsqu'il a refusé catégoriquement de révéler la cachette du trésor pharaonique, Beibars a ordonné qu'il soit torturé sévèrement pour l'obliger à révéler le secret. Boulous est mort de torture en 666 A.H., et personne ne connaissait la cachette du trésor après sa mort.
2- Le cheikh soufi Khedr Al-Adawi en 672 A.H.: Le sultan Beibars avait l'habitude de croire en ce cheikh comme un "saint" homme, même si ce dernier était connu pour sa promiscuité homosexuelle et pour sa haine, son fanatisme , et préjugés contre les coptes en Egypte et au Levant, où il a démoli de nombreuses églises alors que Beibars lui donnait beaucoup d'autorité. L'une des églises démolies par Al-Adawi était l'une des plus grandes qui appartenait aux chrétiens orthodoxes byzantines d'Alexandrie, censée abriter la tête coupée de Jean-Baptiste. Al-Adawi a construit à la place une mosquée et une école de fiqh appelée l'école Al-Khedraa, à son nom. Al-Adawi a consacré beaucoup d'argent du sultanat mamelouk à ce projet.
3- L'épreuve des coptes en 682 A.H.: A cause des croisades, les coptes ont été persécutés et opprimés pendant le règne des deux sultans mamelouks Al-Dhahir Beibars et Al-Mansour Qalawun, mais cette persécution a pris fin lorsque le sultan Khalil Ibn Qalawun a été intronisé et il a utilisé ses troupes militaires pour mettre fin à l'existence de croisés à l'intérieur du Levant. Ce sultan a autorisé les coptes en Egypte à exercer une certaine autorité et il en a nommé beaucoup comme scribes et hauts fonctionnaires aux postes gouvernementaux. Certains de ces coptes avaient un désir ardent de se venger et humiliaient des Egyptiens sunnites-soufis, et cela augmenta jusqu'à ce que l'incident qui fut connu dans l'histoire sous le nom de l'épreuve des coptes en 682 A.H. a eu lieu. Cette épreuve a commencé lorsque le scribe copte nommé Ain Al-Ghazal avait accusé un homme soufi-sunnite d'être en retard de payer les taxes au prince mamelouk qui employait Ain Al-Ghazal. Les hommes de la rue ont vu l'homme embrasser les pieds d'Ain Al-Ghazal, qui montait à cheval, tout en priant de ne pas être arrêté, car Ain Al-Ghazal insiste pour l'incarcérer à l'intérieur du palais du prince. Les hommes dans la rue se sont rassemblés en grand nombre et ont essayé d'éloigner l'homme du scribe qui a catégoriquement refusé de le lâcher. Ces hommes ont eu recours à la violence en jetant Ain Al-Ghazal de son cheval et en libérant l'homme par la force. Furieux, Ain Al-Ghazal s'est rendu chez le prince et a fait sortir de son palais des soldats qui ont arrêté les hommes violents. Les masses se sont mises en colère et ont manifesté au cours d'une marche en masse qui ont atteint les portes du palais du sultan, tout en criant (Allahu Akbar!); c'est-à-dire que Dieu est le Plus Grand. Le sultan craignait que les masses ne transforment leur fureur en rébellion ou révolte; une fois qu'il a su ce qui s'est passé, il a prononcé un décret pour arrêter et incarcérer Ain Al-Ghazal et pour forcer les scribes coptes à choisir entre la conversion à «l'islam» pour conserver leurs postes ou leur démission immédiate. Lorsque les scribes ont ignoré un tel ultimatum, le sultan a menacé de se couper la tête. Les coptes ont disparu de toutes les rues de la capital, Le Caire, et les masses ont volé des possessions et des maisons de coptes; certaines femmes coptes ont été asservies. La tension a augmenté dans les rues et toutes les parties ont été avides de plus de violence. Les Mamelouks ont dû satisfaire et apaiser les masses fanatiques pour étouffer une rébellion susceptible de détruire leur autorité. Le sultan a ordonné de creuser une grande tranchée afin d'enterrer les scribes coptes sans les mettre à mort et tous les princes ont assisté à l'événement avec le sultan. Les scribes effrayés ont annoncé leur volonté de se convertir; un prince mamelouk appelé Beidra intercéda en leur faveur et implora le sultan. Finalement, le sultan ordonna aux scribes coptes de signer des papiers affirmant leur conversion. Al-Makrizi commente cet incident en affirmant que les coptes précédemment humiliés se sont convertis à «l'islam» et ont commencé à humilier les musulmans qui les entouraient. Ils ont commis de nombreuses injustices en abusant de leur autorité. Ainsi, chaque copte qui a feint une conversion à l'islam a sauvé sa propre vie et a eu la chance de prendre sa revanche, sous la protection et l’approbation de la règle mamelouk. C’est le résultat direct d’une société où la bigoterie religieuse et le fanatisme ont dominé pour répandre l’animosité, la haine et la division entre les peuples d’une même nation.
4- L’incident du vizir marocain en 700 A.H.: En passant par le Caire pour se rendre à la Mecque, ce vizir a été reçu en tant qu'invité d'honneur par les autorités mamelouks et invité généreusement à passer du temps au Caire. Voyant des gens implorer un homme d'autorité à cheval qui ordonna à ses serviteurs de chasser les gens, le vizir s'informa de cet homme et les gens lui dirent qu'il était un scribe copte. Le vizir se sentit furieux; il est retourné au palais du sultan et l'a prêché, ainsi qu'à ses princes, de ne pas s'attirer les foudres de Dieu s'ils laissaient des scribes coptes humilier les pauvres «musulmans». Le vizir marocain a réussi à inciter les princes mamelouks et le sultan a été convaincu de réactiver les décrets prononcés il y a longtemps par le calife abbasside Al-Motawakil concernant l'humiliation des coptes en ce qui concerne le code vestimentaire et leur interdisant de monter à cheval. Le vizir se sentit heureux et conseilla au sultan de démolir toutes les églises du Caire, mais le juge suprême du Caire à l'époque, nommé Ibn Daqeeq Al-Aid, s'opposa avec colère à une telle incitation, affirmant au sultan la fatwa qu'il ne pouvait pas démolir des églises existantes; seulement ceux nouvellement construits sans autorisation écrite préalable. Cependant, les coptes ont dû fermer temporairement certaines églises de peur d'être démolies. Le vizir s'en alla pour reprendre sa route, mais après avoir incité les masses dans les rues du Caire; les masses ont déposé de nombreuses plaintes contre les scribes et les hommes coptes; les autorités mamelouks devaient apaiser les masses en colère en persécutant les hommes égyptiens juifs et coptes et en les empêchant de travailler comme scribes ou dans tout autre poste gouvernemental. Les masses fanatiques ont saisi l'occasion de contrôler les hommes riches coptes; ils les battaient systématiquement dans toutes les rues du Caire jusqu'à ce que tous les riches coptes ne se présentent jamais en public. Certains de ces riches coptes ont prétendu être convertis à «l'islam» en refusant avec fierté de porter des vêtements conformes à des codes vestimentaires discriminatoires qui étaient des signes d'humiliation. Cette persécution dura longtemps jusqu'à ce que le roi de Barcelone intervienne en envoyant un riche cadeau au sultan Mamelouk en 703 A.H. Le sultan a exaucé les vœux au roi de Barcelone et la persécution a ainsi pris fin.
5- L'histoire du cheikh soufi Al-Bakry en 714 A.H.: Al-Bakry était un cheikh soufi éminent sous le règne du sultan mamelouk M. Ibn Qalawun et un ennemi acharné de l'extrémiste sunnite hanbalite savant Ibn Taymiyya. Al-Bakry avait entendu dire que des coptes avaient emprunté des lampes de la mosquée Ibn Al-As pour les utiliser dans une église. Il a ensuite rassemblé ses disciples pour attaquer cette église et y attaquer physiquement des coptes. Il a conduit ses disciples à la mosquée pour insulter et réprimander sévèrement les gens qui y travaillaient. Le sultan a ordonné l'interrogatoire d'Al-Bakry à l'intérieur de la cour du palais; Al-Bakry pensait qu'il exerçait une certaine autorité sur le sultan, qui adhérait également au soufisme; il prêchait le sultan en utilisant une réprimande sévère pour montrer à ses disciples que même les sultans se soumettaient à sa volonté, mais à sa grande surprise, le sultan avait ordonné de lui couper la langue pour avoir insulté le sultan en public. Al-Bakry a été effrayé et imploré pour l'aide des princes actuels et s'est excusé à plusieurs reprises auprès du sultan. Les princes intercédèrent en sa faveur et persuadèrent le sultan de révoquer son ordre. Finalement, le sultan ordonna de bannir Al-Bakry d'Egypte.
6- La tentative manquée d'incendier toutes les églises égyptiennes simultanément en 721 A.H.: Dans notre livre intitulé "Al-Sayed Al-Badawi entre la réalité et la légende", nous avons décrit cette tentative étrange et sans précédent en égyptien l'histoire de commettre ce crime odieux, et nous avons prouvé qu'Al-Sayed Al-Badawi (un saint soufi-chiite vénéré dans son mausolée jusqu'à présent dans la ville de Tanta, dans le Delta du Nil) était le criminel qui a organisé cette tentative d'incendie criminel. Al-Badawi dirigeait un mouvement chiite secret qui faisait du soufisme sa façade ou sa couverture pour motif ultime: rétablir les Egyptiens à la religion chiite et renverser le sultanat mamelouk pour faire de la place à un calife chiite fatimide en Egypte pour créer un empire chiite et Le Caire comme capitale de ce empire chiite. Lorsque ce mouvement chiite secret n'a pas atteint ses objectifs, sa dernière tentative pour que les Egyptiens se rebellent contre les Mamelouks a été d'embarrasser le sultan mamelouk en mettant le feu à toutes les églises de toutes les villes égyptiennes (d'Alexandrie au nord à Assouan au sud) simultanément par des agents secrets chiites dirigés par Al-Badawi. Le complot comprenait que, lorsque les gens sortiraient de la plus grande mosquée du Caire après les prières du vendredi midi, un fou inconnu crierait à tout le monde de les appeler à incendier toutes les églises d'«infidèles» dans toute l'Egypte. Le complot prévoyait que lorsque les gens sortiraient de la mosquée pour découvrir que les églises étaient en feu, ils pourraient croire que le fou était un saint. Alors que le soufisme dominait la culture et tous les aspects de la vie égyptienne à l'époque mamelouke, les gens croyaient en la notion soufie que les fous / mendiants errant dans les rues étaient en contact avec Dieu avec des idées claires comme si Dieu les inspirait pour prédire les événements futurs. Les chiites du complot ont supposé que les gens seraient assez enthousiastes quand ils entendraient la prédiction du fou devenir réalité et qu'ils démoliraient toutes les églises incendiées dans toute l'Egypte. Bien sûr, personne ne l'a fait. En réalité, seulement 60 églises ont été partiellement brûlées ou sabotées en Haute-Egypte, Basse-Egypte et Alexandrie à la même heure et de la même manière (à l'exception des cathédrales et des grandes églises comme l'Eglise Suspendue du Caire) et les habitants de chaque ville ont entendu un fou crier et annoncer la nouvelle de ce crime comme s'il s'agissait un miracle. Le sultan M. Ibn Qalawun a entendu parler de cela et il en a discuté avec un groupe d'érudits / juges sunnites et de cheikhs soufis. Tous ont réussi à le convaincre qu'il s'agissait d'un acte miraculeux de Dieu (!), car personne ne peut le faire en même temps dans toutes les villes égyptiennes. Certains coptes étaient convaincus que des saboteurs anonymes avaient tenté de commettre le crime d'incendie criminel en mettant le feu à toutes les églises et qu'ils étaient résolus à se venger. Quelques jours plus tard, les habitants de Caire ont été surpris de voir plusieurs mosquées incendiées les unes après les autres dans différents quartiers, alors qu’elles éteignaient une mosquée pour en voir une autre incendiée dans le même quartier; au lieu d'accepter l'idée que c'était la main de Dieu qui les punissait, les gens ont vu de nombreuses mèches imbibées d'huile jetées dans des mosquées et, assez vite, des accusations ont été pointées vers les coptes. Certaines personnes ont surpris quatre moines en flagrant délit en train de mettre le feu à une autre mosquée. Lorsque les quatre moines ont été arrêtés par la population et remis à l'autorité de Mamelouk, ils ont été mis à mort en étant brûlé, sans être tué d'abord, en public. Quant aux masses, elles ont été laissées pour nuire aux coptes de toutes les manières possibles. Des manifestations de "musulmans" et de coptes en colère ont envahi les rues du Caire et les deux parties se sont attaquées physiquement; des massacres étaient sur le point d'être commis si les autorités mamelouks n'avaient pas contrôlé et maîtrisé la situation. Les princes mamelouks ont ordonné l'arrestation de quelques émeutiers qui avaient volé et commis des actes de sabotage et les ont condamnés à mort en les divisant leur corps en quartiers et en deux. Ceux qui ont été exemptés de cette horrible peine de mort étaient des marchands fortunés qui ont payé de lourdes amendes après que d'autres se soient intercédés en leur nom auprès des autorités mamelouks pour les épargner et les relâcher. Pourtant, d'autres coptes ont été pris en flagrant délit alors qu'ils tentaient de mettre le feu à des mosquées et ont avoué sous la torture le crime qu'ils avaient l'intention de commettre. Cela a amené les masses à manifester devant la citadelle du sultan pour lui demander de soutenir la "religion" de Dieu, et le sultan s'est senti obligé de leur permettre de tuer des coptes capturés en essayant de saboter et de brûler des mosquées. Le sultan a décidé de mettre à mort tous les coptes qui portent des turbans blancs, montent à cheval ou portent des vêtements de «musulmans». Il a renvoyé tous les coptes de leurs postes gouvernementaux. Il a prononcé un décret, sous peine de mort, pour les coptes qui désobéissaient à ce décret, les coptes devaient monter sur des ânes tout en faisant face à leurs arrières comme moyen de se montrer publiquement honteux et de ne jamais entrer dans les bains publics à moins de porter une cloche au cou. C’était le type de persécution le plus grave subi par les coptes à l’ère des mamelouks; cela a eu des répercussions à l'intérieur et à l'extérieur de l'Egypte. En interne, la haine, l'animosité, l'amertume et la rancoeur ont été approfondies par les conflits sectaires au cours des années suivantes. Extérieurement, le roi orthodoxe chrétien d'Abyssinie était furieux à cause de la persécution des coptes égyptiens, car il se considérait responsable de leur protection. Il envoya au sultan mamelouke une protestation écrite sévère, ainsi qu'un ultimatum pour persécuter les «musulmans» dans son royaume et dans les royaumes voisins. En effet, le roi d’Abyssinie a menacé de dévier le cours du Nil afin que ses eaux n’atteignent plus l’Egypte. Le sultan mamelouk a pris à la légère ces menaces et les a ridiculisées. En conséquence, le roi d’Abyssinie mena des guerres contre des «musulmans» dans les royaumes voisins, près de l’Abyssinie, et son fils et héritier empêchèrent tout commerce de caravanes et de bateaux fluviaux passant par le royaume et firent de même pour ceux appartenant aux «musulmans» africains de la region dans les royaumes voisins.
En 721 A.H., sous le règne du sultan mamelouk, M. Ibn Qalawun, l'un des victimes de la persécution copte, Alonsho, parvint à se venger des "musulmans" égyptiens (ou plutôt des sunnites). Alonsho a feint de se convertir à «l'islam» et le sultan l'a renommé Abdul-Wahab Sharaf-Eddine. Alonsho a feint une apparence de piété, de pauvreté et d'ascèse devant le sultan pour gagner sa confiance. Alonsho a eu une plus grande influence avec le temps, jusqu'à ce qu'il contrôle pleinement le sultanat Mamelouk pendant sept ans et sept mois, jusqu'à ce que le sultan le fasse torturer et tuer en 740 A.H. Alonsho a tué, banni, castré, démembré, divisé en quartiers et torturé tant d'Egyptiens non coptes (hauts fonctionnaires, commerçants, marchands et de nombreux masses) et confisqué leurs biens. Il n'a jamais cessé de commettre de telles injustices au quotidien. Tous les soirs, il rencontrait ses hommes pour réfléchir à de nouvelles façons d'humilier les gens, de confisquer leurs biens et de leur imposer plus d'impôts, en particulier de comploter des intrigues pour piéger les riches et les hauts fonctionnaires afin de les ruiner et leur faire perdre leur emploi. Alonsho a planifié et a réussi à confisquer de nombreuses dotations de mosquées et, malgré les différends entre ses adversaires, ils ont dû s'unir contre lui en essayant faire le sultan déteste Alonsho, mais en vain; la confiance du sultan constituait une barrière insurmontable contre ce complot. Bien sûr, la persécution contre les coptes a disparu pendant le temps où Alonsho contrôlait pleinement le sultanat mamelouk. La sévère persécution des «musulmans» par Alonsho les a amenés à s'unir simultanément dans toutes les mosquées pour invoquer la colère de Dieu contre lui au cours de longues prières et supplications. Quand Alonsho a entendu parler de cela, il a convaincu le sultan d'empêcher certains prédicateurs de prononcer leurs sermons dans des mosquées. Par la suite, Alonsho a défié les grands cheikhs soufis qui exerçaient une forte influence au sein de la hiérarchie religieuse, alors qu'il bannissait le connu cheikh soufi, Al-Cordi, qui devait s'installer au Levant. Alonsho a emprisonné un autre cheikh soufi à Alexandrie, Bahaa-Eddine Arslan, après l'avoir porté à de fausses accusations. Finalement, le sultan reçut des preuves évidentes contre Alonsho, qui se révéla être un voleur perfide qui vola beaucoup d'argent et de précieux biens. Le sultan l'a incarcéré avec ses beaux-parents, ses hommes et ses copains, et il a ordonné qu'Alonsho soit torturé à mort. Le jour de sa mort, les gens avaient célébré dans les rues du Caire toute la journée et certains soufis, dans leurs mythes inventés, ont affirmé que des miracles et de bonnes visions / rêves étaient survenus ce jour-là, parmi lesquels l'augmentation du niveau d'eau du Nil; de nombreuses processions de célébrations se sont déplacées d'une rue à l'autre avec des bannières et des copies du Coran.
Après avoir mis à mort Alonsho, des incidents épars de persécution contre les coptes se sont produits: en 838 A.H., un cheikh nommé Selim a démoli une église à Giza qui a été rénovée sans l'autorisation écrite préalable du sultan; en 841 A.H., un cheikh nommé Nasr-Eddine Al-Tantawi a démoli un monastère à Tanta, dans lequel se tenait un grand festival / fête annuel et cela a entraîné une diminution du nombre des participants à la fête du saint soufi Al-Sayed Al-Badawi, un fait qui a troublé le cheikh soufi envieux Al-Tantawi; et en 852 A.H., un cheikh nommé Al-No'mani se spécialisa dans la démolition d'églises rénovées sans l'autorisation écrite préalable du sultan. C’était une mauvaise habitude à l’époque que lorsque les épidémies et les famines frappent un endroit quelconque en Egypte ou que les niveaux d’eau du Nil diminuent, les masses ont considéré qu'il s'agissait d'un signe indiquant la colère de Dieu en tant que «croyants» étaient indulgents et tolérants envers les non-musulmans et leur permettaient de pratiquer leurs rituels en public; ainsi, les masses persécuteront plus de coptes et les querelles sectaires augmenteront pendant les famines et les épidémies comme si cela plairait et apaiserait Dieu; comme si Dieu serait content de commettre de telles injustices contre les gens innocents!
Enfin, malgré les fréquentes occurrences de telles persécutions contre les coptes, un regard méthodologique dans notre histoire affirme que de tels moments constituaient des exceptions dans la longue histoire égyptienne de tolérance après la conquête arabe de l'Egypte. La tolérance était la norme et la persécution était l'exception principalement motivée et incitée par des dirigeants et des califes (toujours des non-Egyptiens) ou par des imams religieux non-égyptiens ayant résidé en Egypte pendant un certain temps ou pour le restant de leurs vies. Nous croyons que même lorsque les masses ont été incitées à persécuter les coptes, de tels cas ont été façonnés et colorés par certaines conditions et circonstances créées par d'autres et non par ces masses. Ceci s'applique maintenant en Egypte; le wahabisme qui domine la société égyptienne est maintenant originaire de L'Arabie saoudite et n'a rien à voir avec la nature tolérante des religieux égyptiens en général. La tolérance est la nature essentielle des sociétés riveraines, à la différence des environnements désertiques et montagneux. Outre les cas et les incidents de persécution traités ci-dessus, il existe de nombreux aspects positifs de la tolérance de la part de certains érudits et de certains dirigeants, et la tolérance est essentiellement inhérente au niveau populaire en Egypte. Les Egyptiens sont en majorité des gens modérés qui adhèrent à la paix, et certains historiens comme Ibn Khaldoun et Ibn Dhahira, entre autres, admirent profondément la foi profonde des Egyptiens en des valeurs qui font partie intégrante de la religion de l'islam, mais ce sujet nécessite la rédaction d'un long livre par nous.
Conclusion
Il existe des faits coraniques dans lesquels les vrais musulmans doivent croire: la véritable religion de Dieu a été révélée dans de nombreuses époques et langues comme un appel à la vérité, aux droits, au bien, à la charité, à la paix et à la justice; par conséquent, il est impossible de rendre la religion de Dieu responsable des injustices, persecutions et actes de haine et fanatisme commis par des mortels au nom de la religion. Dieu dit ce qui suit dans le Coran: "Nous avons effectivement envoyé Nos messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice…" (57:25). Cela signifie que le but des messages divins célestes est de faire les gens défendent la justice. Il n’est jamais dans la justice qu’un groupe, une classe ou une secte d’une société donnée domine, persécute, opprime et contrôle les autres; c'est un crime et une grave injustice qui n'a absolument rien à voir avec Dieu et Sa religion de l'islam. Il est injuste d’attribuer un tel crime à Sa religion; Dieu dit à propos de lui-même: "…Et Allah ne veut point léser les mondes." (3:108); "...Allah ne veut [faire subir] aucune injustice aux serviteurs." (40:31). Dieu condamne l'injustice et nous dit dans le Coran que les injustes sont les habitants de l'Enfer après le Jour de la Résurrection: "...malheureux sera celui qui [se présentera devant Lui] chargé d'une iniquité." (20:111). Par conséquent, comment se fait-il que certains de ceux qui prétendent être des «musulmans» acceptent de commettre des injustices contre ceux qui ont des religions différentes?! Le vrai peuple croyant dans le Coran doit savoir que la volonté de Dieu veut que les gens diffèrent dans leur foi: "Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté. Or, ils ne cessent d'être en désaccord (entre eux,) sauf ceux à qui ton Seigneur a accordé miséricorde. C'est pour cela qu'Il les a créés…" (11:118-119). Ainsi, le Coran nous exhorte à adhérer à un dialogue élevé, raffiné et poli avec ceux qui ont des croyances différentes, car le Seigneur Dieu reporte le jugement des croyances au Jour de la Résurrection. Le Coran affirme l’importance vitale de la tolérance, de la paix et de l’égalité afin que tous les habitants de la Terre coexistent pacifiquement, en dépit des différences sur lesquelles est fondée la création de Dieu. A propos du Coran, comme la dernier message divin transmis par Muhammad, Dieu dit ce qui suit: "Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour tous les gens." (21:107). Cela signifie que Muhammad n'a pas été envoyé pour commander de massacrer et de persécuter les autres; comment se fait-il que certaines gens acceptent des hadiths et des récits attribués faussement à Muhammad, qui ne les a jamais dit, qui pousse à massacrer et à persécuter les gens?!
Il y a un fait ou une leçon historique qui peut être déduit entre les lignes du bref aperçu historique ci-dessus; la facture de la persécution augmente jusqu'à ce que les malfaiteurs paient après que les victimes aient payé. Par exemple, le califat omeyyade a adopté une politique basée sur le fanatisme: les Omeyyades avaient un parti pris contre les non-arabes et ne favorisaient que les Arabes et contre certaines tribus et factions arabes et favorisaient d'autres. Certains califes omeyyades haïssaient leurs propres frères et les retiraient de leurs fonctions de princes héritiers pour nommer leurs fils comme princes héritiers. C'est ce facteur qui a causé l'effondrement du califat omeyyade, qui n'a duré que huit décennies, en dépit de sa force politique et de sa puissance militaire initiales, lui permettant de repousser ses frontières entre les portes de la muraille de la Chine et les Pyrénées, au sud de la France. Ainsi, le fanatisme a détruit le califat omeyyade. C’est une leçon précieuse à apprendre et à prendre en compte: quand le fanatisme et l'extrémisme se répandent dans une société donnée, tout et tout le monde est détruit, y compris ceux qui ont initié ce fanatisme et cet extrémisme. De même, le fanatisme religieux se retourne toujours contre ses initiateurs; cela se transforme en persécution et préjugés parmi les membres de la même secte / doctrine et le cercle se rétrécit et les gens se déclarent mutuellement «infidèles», «apostats» ou «hérétiques» dans un climat de méfiance mutuelle et d'accusations jusqu'à ce que la violence, les massacres et le terrorisme se propagent au sein d'une société dont les membres sont considérés comme des «non-croyants». Une telle atmosphère désastreuse règne dans les pays des soi-disant «musulmans» d'aujourd'hui. Outre les exemples historiques de ce dont nous parlons ici, à l’époque moderne, nous avons assisté à une renaissance du salafisme / wahabisme dans tout le monde arabe, ce qui a entraîné la propagation du terrorisme et des effusions de sang. Ce qui aggrave le problème, c’est le fait souvent ignoré de la plupart des gens: la grande majorité des distorsions de la religion dans les principes et les notions que les «musulmans» croient dans leurs anciens livres «sacrés» de traditions ont été introduites par des non-Arabes qui détestaient les deux: les Arabes (qui a conquis leurs terres) et l'islam (la culture qui a détruit les leurs), et ils ont cherché à se venger à tout prix en feignant de se convertir à «l'islam» pour le détruire par des idées contenues dans les livres qu'ils ont écrits. Dans ces livres, d'innombrables récits / hadiths et fatwas contredisent le Coran et jettent des doutes sur lui et sur Muhammad; pourtant, de tels livres sont sanctifiés et cru par les «musulmans», ce qui signifie que la vengeance recherchée par ces auteurs non-arabes est complète et dure encore depuis des siècles! En raison de la discrimination raciale et de la persécution religieuse, feindre une conversion à «l'islam» était le stratagème politique pour se venger des Arabes «musulmans». S'il y avait une justice, une égalité et une liberté religieuse dans les califats, ces personnes n'auraient pas eu recours à des méthodes de résistance secrètes. Nous affirmons ici que la discrimination raciale est de courte durée, car celle adoptée par les Omeyyades contre les non-Arabes n'a pas duré longtemps car les Abbassides ne l'ont jamais adoptée. En revanche, la persécution religieuse dure depuis des siècles; celui introduit et initié par les imams hanbalites et les fabricants de hadiths et de récits est devenu une partie intégrante de la religion sunnite. La stagnation intellectuelle qui a duré des siècles a permis de conserver de tels livres, principes et notions sans discussion ni réfutation, ouvrant ainsi la voie à leur acceptation en tant que «principes sacrés» de la religion. A notre époque moderne, le renouveau religieux «islamique» qui a débuté dans le monde arabe dans les années 1970 n'a rien à voir avec l'islam (c.-à-d., le Coran); c'est plutôt la réintroduction du salafisme / wahabisme arriéré, régressif et obscurantiste qui remonte au Moyen Age, époque du fanatisme, de l'extrémisme, de l'obscurantisme, de l'immoralité, de la violence, des stagnations intellectuelles et du retard. Par conséquent, la prétendue "renaissance de la religion" dans les années 1970 constitue en réalité un véritable danger pour les gens et déforme et diffame le nom de l'islam; le terrorisme et la violence sectaire se basent sur le wahabisme, transformant ainsi les citoyens / générations en bombes à retardement qui vont exploser tôt ou tard. Tous les mouvements et appels extrémistes commencent par déclarer les autres, dans une société donnée, qui ont des croyances / doctrines différentes en tant qu'infidèles et mécréants et ils finissent par déclarer la société entière en tant qu'infidèles et mécréants, cherchant ainsi à imposer le changement et à accéder au pouvoir par le terrorisme, la violence et les massacres. Cela entraînera plus tard des divisions et des meurtres au sein du groupe de criminels les uns contre les autres. Par conséquent, les mouvements fanatiques et extrémistes commencent d’abord par des mouvements simples et se transforment progressivement en une énorme force destructrice qui acquiert une fausse légitimité en élevant les banderoles religieuses du 'jihad'. Pour faire face à un tel danger, nous devons prouver le mensonge et la tromperie d’une telle fausse légitimité qui contredit et viole de manière flagrante les législations de la charia coraniques. En effet, les «musulmans» ont un besoin urgent de réforme religieuse et, si les gouvernements ne le font pas, des penseurs libres éclairés doivent l’entreprendre en Egypte et partout dans le monde arabe, car une réforme religieuse sauvera l’Egypte et les pays du Moyen-Orient, et en effet toute la planète Terre, de l'extrémisme et du terrorisme wahhabite. La réforme religieuse nécessaire n’est rien d’autre que le Coran: revenir à la Parole de Dieu comme seul critère pour réfuter les traditions / mensonges accumulés pendant 14 siècles. De cette façon, nous allons supprimer le faux lien entre le nom de l'islam et les actes et les notions des «musulmans» passés et actuels. Le Seigneur Dieu dit ce qui suit dans le Coran: "Chercherai-je un autre juge qu'Allah, alors que c'est Lui qui a fait descendre vers vous ce Livre bien exposé?…" (6:114). Comme toujours, Dieu ne dit que la Vérité absolue.
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