MATIERE A REFLEXION
(VII)
01
…Quant EMMANUEL KANT affirme que l’homme a besoin d’un maître, il ne veut pas dire que les gens sont des veaux ou des moutons sans autonome ni esprit critique. Il nous rappelle seulement le paradoxe du pouvoir politique, du pouvoir juste, soumis à la tension entre l’universalisme de valeurs qui doivent l’inspirer et les tendances égoïstes de chaque individu. Il nous rappelle que la tâche fondamentale de tout maître, c’est l’émancipation, à l’école comme en politique.( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
02
…En dernière analyse, il est sans importance de savoir si tel ou tel homme politique à l’étoffe d’un dirigeant…
Ce qui est décisif c’est de savoir si tel ou tel homme politique peut se prévaloir d’une conscience avancée des problèmes.
…Mais il ne renonce pas et considère que : « si ça va mal, c’est que ça peut aller mieux ! A condition de… » C’est une forme d’engagement et de pari optimiste sur l’improbable, sur le sursaut et le sursit qui nous rassemble.
( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
03
… Il me semble que c’était le message que je pouvais transmettre à ceux qui se demandent que faire de leur vie- Une question fondamentale. La vie, il faut qu’elle serve à quelque chose, et elle peut servir à beaucoup de choses agréables, à l’amour, à la poésie, à l’imaginaire, mais elle doit aussi servir à une volonté de résister à ce qui vous scandalise.( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
04
…Je crois qu’on est heureux, dans la vie, quand on est engagé. Est-il seulement possible de vivre sa vie sans s’engager ? l’engagement est une forme de réaction à l’histoire.( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
05
…Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droit. Ils sont doués de raison et de conscience , et ils doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. (article premier dans les textes de la déclaration universelle des Nations Unies ). ( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
06
…La crise multiple que nous traversons est profonde, brutale et dangereuse. Mais comme le rappelle toujours malicieusement EDGAR Morin, les crises sont justement de moments où la conscience du danger découvre les voies du salut. Assurément, la crise nous offre l’occasion d’une prise de conscience généralisée. ( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
07
… Le défi de notre temps, c’est peut-être tout simplement d’accepter notre condition d’interdépendance et de solidarité avec neuf milliards d’individus. Chiffre assez vertigineux. Le défi et là : penser et vivre une coexistence inouïe avec la totalité du reste du genre humain. ( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
08
… Mais vu les formes de vie que nous avons développées, notre modèle de civilisation ressemble plus à un feu d’artifice qu’à un système équilibré, dépense, gaspillage. SLOTERDIJKE soupçonne même qu’il y a une sorte de non-dit derrière les droits de l’homme : Le droit au gaspillage, le droit de participer au feu d’artifice général, à la chasse au bonheur, à la grande course contre le temps vers la maximisation des plaisirs. ( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
09
LEIBNIZ parlait avec un certain mépris du « DESTIN A LA TURQUE » : Pour lui, le fatalisme était un attentat à la liberté humaine. Et pour tous les penseurs des lumières, il était évident que le progrès n’était rien d’autre qu’une série d’actes de sabotage du destin. Il fallait saboter le destin. Y a-t-il un lien avec la religion ? Dans les camps, nous appelons « musulmans » ceux dont la destination paraissait achevée, parce qu’ils étaient déjà incapables de survivre. Et ils se promenaient tristement dans les camps, tels des morts vivants. Ils avaient perdu tout espoir. Evidemment cette expression venait d’une idée reçue sur l’islam comme religion du destin, de le fatalité. Cela est naturellement complètement exigé, comme tout ce qu’on dit toujours de toutes les religions. ( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
10
…C’est le droit qui rend modeste ceux qui ont des désirs de puissance.
Si les hommes étaient parfaits, ils n’auraient pas besoin d’une loi extérieure - mais en absence de l’autorégulation par la conscience, nous avons besoin du droit qui est normatif.
( tous comptes fait … ou presque ) de : Stéphane HESSEL .
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